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Condamnation activistes : Le CFOP demande la même diligence dans tous les dossiers de justice

Le Chef de File de l’Opposition politique (CFOP) a animé son habituel point de presse le mardi 18 février 2020. À l’ordre du jour, « la politisation du Médiateur du Faso et d’autres institutions censées être impartiales », la condamnation des blogueurs entre autres et l’octroie de Carte nationale d’identité aux populations par certaines personnalités.

L’opposition politique dénonce l’immixtion de l’actuel Médiateur du Faso dans des affaires politiques. En effet, en fin de semaine dernière, le professeur Étienne Traoré, président du parti Burkina Yirwa et par ailleurs membre de la Majorité présidentielle, s’inquiétait de la gestion de ladite institution en ces termes: « Peut-on faire de la politique partisane tout en étant Médiateur du Faso, comme le fait Madame Séré Saran ? ». Confortée par cette inquiétude venant de la part d’un membre de la majorité présidentielle, Jean Hubert Bazié et ses camarades de l’opposition ont dénoncé « l’activisme politique » de madame Saran Séré. « Un Médiateur de la République ne saurait être un acteur partisan du jeu politique », a fustigé M. Bazié.

Par ailleurs, les activistes ayant contribué à la dénonciation de telle situation entre autres, l’opposition a relever l’importance du rôle qu’ils assurent dans l’avancée de la démocratie au Burkina Faso. Ainsi, suite à la condamnation des activistes, Naïm Touré, Aminata Ranchow et Lahousseni Tahar Ouédraogo, « sans remettre en cause une décision de justice, l’opposition politique voudrait relever le fait que les trois blogueurs contribuent immensément à la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance érigée en sport favori par des hommes au pouvoir », a déclaré M. Bazié.

En rappel, le vendredi 14 février dernier, le Tribunal de grande Instance de Ouagadougou condamnait ces blogueurs pour « diffamation et injures publiques » contre Madame Barakissa Ouedraogo, député et cadre du parti au pouvoir et chargé de mission à la Présidence du Faso au moment des faits.

L’opposition a souhaité que la même diligence soit appliquée aux dossiers pendants en justice comme, l’affaire charbon fin, des audiences monnayées à la Présidence du Faso, des pillages du foncier, de la plainte de Zéphirin Diabré contre Simon Compaoré, de la plainte de Hervé Ouattara contre le neveu de Simon Compaoré entre autres.

Enfin, la distribution des Cartes nationales d’Identitié burkinabè (CNIB) par certains tenants du pouvoir n’est pas réglementaire selon l’opposition politique. « Chaque jour que Dieu fait, des responsables du MPP ou leurs alliés du monde des affaires financent bruyamment et en toute impunité des distributions de CNIB dans les provinces », s’est indigné M. Bazié pour qui, « délivrer des CNIB aux populations est un devoir de l’État ».

Aussi, ce dernier pense qu’il ne faut pas limiter la facilitation de l’établissement des CNIB seulement aux personnes déplacés internes, car faute de moyens, il y en a qui ne peuvent pas s’en procurer. Pour cela, « le CFOP avait négocié et obtenu des partenaires du Burkina, le financement de la délivrance de la CNIB au prix de 500 francs CFA », a confié Jean-Hubert Bazié.

Franck Michaël KOLA
Minute.bf

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