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jeudi 28 mars 2024

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Marche de l’UAS: « Soyons présents à nos postes de travail le 16 septembre » appellent les syndicats libres

A l’annonce de la marche meeting qu’entendent organiser l’Union d’action syndicale (UAS), certains syndicats non membres de l’UAS et des Organisations de la société civile, pour le 16 septembre prochain, jour de la commémoration du 4e anniversaire de la résistance au coup d’État manqué de 2015, une tempête de démarcation de commerçants et certains syndicats n’a cessé de fouetter l’opinion nationale. C’est dans la même dynamique de démarcation que s’inscrit la coalition des syndicats libres et indépendants qui était face à la presse pour affirmer sa « non participation » à cette marche et appeler ses militants et l’ensemble des travailleurs à être présents à leurs postes de travail le 16 septembre.

« La présente conférence de presse a pour objet d’éclairer l’opinion nationale et internationale et surtout nos militants sur la non participation de notre coalition à la manifestation du 16 septembre 2019 organisée par un soi-disant Unité d’Action syndicale (UAS) ». C’est par ces mots que le porte-parole de la coalition des syndicats libres et indépendants du Burkina Faso, Guy Olivier Ouedraogo a voulu faire une « mise au point » pour « rassurer » leurs bases sur la position de la coalition « dans un contexte où certaines Organisation de la société civile (OSC) et syndicats tiennent des conférences de presse au nom de l’UAS ».

La coalition se justifie sur sa non participation à la marche

Selon les explications de la coalition, la date du 16 septembre avait été choisie pour commémorer la résistance au putsch manqué de septembre 2015 et non pour une quelconque marche-meeting. En effet, explique Guy Ouédraogo, après le rendez-vous manqué de la rencontre gouvernement-syndicats depuis mai 2019, l’UAS avait convoqué une assemblée générale de ses représentants des 13 régions le 17 août 2019 afin de leur faire le point de la situation et requérir leurs avis.

« Comme il fallait s’y attendre, certains manœuvraient dès la base pour être en surnombre à cette assemblée qui allait plutôt imposer une plateforme revendicatve truffée de points étrangers à la lutte des travailleurs en lieu et place de celle de l’UAS qui est pendante auprès du gouvernement et cela, au grand dam du sacro-saint principe qui veut que cette assemblée soit consultative », a regretté le porte-parole de la coalition qui a ainsi justifié que c’est face à cette « manipulation » que les syndicats libres et indépendants ont refusé de valider la plateforme qui n’a donc pas pu être signée.

Ce n’est qu’apres avoir rencontré le Mouvement Burkinabè des Droits humains et des peuples (MBDHP) le 19 août dernier que des OSC et des syndicats de la Confédération générale des Travailleurs du Burkina (CGTB), de concert avec le MBDHP, « décidèrent contre toute attente la rédaction d’une plateforme revendicative commune et mirent séance tenante en place un comité de rédaction présidé par l’organisation de la Jeunesse (ODJ). La coalition a donc refusé d’avaliser une telle plateforme qui ne répondrait pas à ses attentes car dans ladite plateforme « n’apparaissait aucunement les revendications de l’UAS, même pas la question de l’IUTS » qui avait pourtant été le point d’achoppement à la rencontre gouvernement-syndicats.

Malgré l’absence de la signature de certains syndicats, le président du mois des centrales syndicales déposa le préavis au nom de l’UAS contrairement au principe du consensus qui gouverne le fonctionnement de l’UAS, alors qu’avec l’absence de la signature d’un membre, l’action ne peut être menée au nom de l’UAS mais plutôt à titre individuel, a indiqué M. Ouédraogo.

« Soyons présents à nos postes de travail le 16 septembre 2019 »

Au regard de toutes ces manœuvres, la coalition a appelé ses militants à se démarquer de toutes actions prévues le 16 septembre, qui ne sont « nullement pour la défense de nos intérêts matériels et moraux mais pour des intérêts inavoués et inavouables ». « Soyons présents à nos postes de travail le 16 septembre 2019 », lance la coalition.

La coalition des syndicats libres et indépendants du Burkina est composée de cinq centrales syndicales (la confédération nationale des travailleurs du Burkina; la confédération syndicale burkinabè; la Force ouvrière/Union nationale des syndicats; l’Union syndicale des Travailleurs du Burkina; l’Organisation nationale des syndicats libres ) et de dix-huit syndicats autonomes (SAIB; SYSFMAB; UGMB; SYNTRAPOST; SNESS; SNEAB; SATEB; SYNAPAS; SYNACOM-B; SYNATRAS; SYNADH; SYNAPEP; SYNATRENF; ONACOM.B; FNTT; SPESS; OSCB; SYNATIP-B)

Armand Kinda
Minute.bf

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