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vendredi 29 mars 2024

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MINEFID : Des commerçants expriment leur désarroi face au mouvement d’humeur des financiers

La fédération SOMKIETA à tenue une conférence de presse ce jeudi 28 mars 2019 à Ouagadougou pour exprimer son désarroi face à la défaillance du réseau constatée depuis quelques temps dans les services rattachés au ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID). Les tensions qui exacerbent les relations entre l’Etat burkinabè et les agents du ministère des finances ou la rupture du contrat avec l’ancienne société d’inspection du commerce inter-frontalier COTECNA, la corruption ou la « fraude massive » dont sont victimes les commerçants ont été les différents points qui ont été abordés par la fédération au cours de cette rencontre avec les hommes de médias.

Payez ses « impôts est devenu depuis peu un parcourt du combattant » au Burkina Faso, ont déploré des commerçants qui accusent au passage la « défaillance de réseau » constatée dans les services des impôts.

La rupture du contrat de travail entre l’Etat burkinabè et le bureau d’inspection du commerce inter-frontalier le 07 septembre 2018 semble avoir plongé les commerçants de la fédération SOMKIETA dans un sentiment profond de désolation. Ils indiquent que la société d’inspection avant la rupture du contrat faisait l’objet de vives critiques mais, la situation que vivent certains commerçants après son départ est beaucoup plus dure. A les en croire, depuis l’arrêt d’inspection de la société COTENA, « il n’existe plus de contrôle qui permet d’identifier et de traquer les malveillants ». Un fait qui, selon Boureima  Kaboré, Secrétaire général (SG) de l’organisation, a contribué à hausser le taux de corruption douanière au Burkina Faso.

Une situation qui amènerait certaines sociétés à utiliser des identifiants fiscaux uniques leur permettant ainsi de payer moins de taxes qu’elles n’en doivent à l’Etat. Face à cette situation, la fédération a exhorté le gouvernement à trouver une solution urgentes pour suppléer aux manquements constatés. « Les agents de recouvrement ne travaillent plus dans les normes au niveau du Ministère de l’Economie et des Finances accusant le manque de réseau informatique », a précisé Kaboré Boureima.

Depuis courant 2018, une grave « crise » oppose certains agents du Ministère en charge des finances et le gouvernement. Une crise qui ralenti les affaires du côté des commerçants qui n’arrivent plus à payer leurs impôts suite à une « défaillance fréquente du réseau informatique ». Certains documents administratifs ne pouvant être obtenus qu’après payement des impôts, la fédération a indiqué qu’il y a des commerçants qui n’arrivent plus à faire acte de candidature aux marchés publics.

Les commerçants ont dénoncé le fait que malgré la défaillance du réseau, certaines PME, qui « versent des pots-de-vin » soient reçues par les recouvreurs. Ce qui amène le président de la fédération, El Adj Lassané Ouedraogo à s’interroger sur la bonne foi des agents recouvreurs qui accusent la défaillance du réseau informatique pour ne pas effectuer le recouvrement. Le président de la fédération reste convaincu que la situation économique « alarmante » du Burkina Faso est imputable à la mauvaise foi de certains Burkinabè. C’est pourquoi, a-t-il estimé urgent pour le gouvernement de s’impliquer pour la transparence dans la gestion des ressources économiques.

Les commerçants ont par ailleurs faits des suggestions afin  que la transparence puisse régner dans tous les services publics qui s’occupent des questions économiques. Ils proposent pour ce faire que l’Etat crée un comité de suivi regroupant l’ensemble des acteurs économiques et de lutte contre la corruption et la fraude.

Nourdine Conseibo(stagiaire)

nconseibo@gmail.com         

 

 

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