En conférence de presse ce mardi 18 février 2020 à Ouagadougou, le syndicat autonome des travailleurs des péages du Burkina Faso (SYNATRAP/BF) a annoncé une grève de 72 heures allant du 27 février à 8 heures au dimanche 1er mars 2020 à 8 heures sur toute l’étendue du territoire. « Les barrières seront levées », à cet effet, ont précisé les travailleurs des péages.
C’est une grève qui sera suivie de « boycott des régisseurs actuels » qui, administrativement n’ont aucun lien avec le Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B), à entendre les conferenciers. L’objectif de cette grève est d’arriver à la satisfaction de sa plateforme revendicative contenant 17 points, déposée depuis le 28 août 2019. Depuis le dépôt de cette plateforme, « il n’y a eu aucune suite », a déploré Boubacar Dianda, Secrétaire général (SG) du SYNATRAP-BF.
En effet, le syndicat demande l’adoption d’un statut du personnel assorti d’un plan de carrière valorisant; la dotation de chaque travailleur d’un contrat de travail formel; la réintégration de l’indemnité de transport pour compter du 1er janvier 2018; la réfection et la dotation des postes de péage en matériels et équipements de travail adaptés dans un bref délai ; la mise en place d’un système et/ou stratégie de sécurisation des postes de péage; la mise en place d’un système de suivi, d’évaluation et de contrôle des postes de peage; l’implication des structures syndicales à toutes les décisions administratives et financières les concernant ; etc.
Ses revendications n’étant pas satisfaites, le SYNATRAP entend passer à la vitesse superieure. C’est ainsi qu’un préavis de grève de 72 heures a ete deposé, pour la periode du 27 fevrier à 8 heures, au 1er mars 2020 à 8 heures. La finalité de toutes ces actions, précise Boubacar Dianda, vise à doter pour la première fois une vision claire dans la gestion du personnel à savoir un statut valorisant, du matériel adéquat et des mesures sécuritaires appropriées.
« Tant qu’il n’y aura pas de statut pour le personnel des péages, l’État n’aura pas de recette cette année », a menacé M. Dianda, demandant à leurs « bourreaux d’hier de se désengager totalement du péage ». « Nous demandons au trésor de se désengager de la gestion du péage car cette gestion opérée depuis 20 ans n’a pas valorisé le travail de péage », a lancé le SG du SYNATRAP/BF, qui s’est indigné « des gestions macabres dont sont victimes les travailleurs des péages depuis 1998 ».
Armand Kinda
Minute.bf