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vendredi 19 avril 2024

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Burkina : C’est fini pour les « interventions dans les affectations » au MENAPLN


Il n’y aura plus d’intervention pour les affections au Ministère de l’éducation nationale et de la promotion des langues nationales (MENAPLN). C’est ce qu’a assuré le Ministre en charge de ce département Stanislas Ouaro, à l’ouverture de l’atelier d’élaboration d’une feuille de route, d’un guide de gestion administrative et financière des affectations et la suppléance au primaire, qui se tient du 10 au 25 juin 2019 à Koudougou, et qui pourra dégager des voies pour une gestion rationnelle du personnel de l’éducation.

C’est un atelier qui permettra à terme, d’élaborer une feuille de route, un guide de gestion administrative et financière des affectations du personnel pour nécessité de service et des projets de textes organisant ces affectations, la suppléance au primaire et fixant les volumes horaires des enseignants au post primaire et au secondaire. Ces différents documents devront orienter les travaux des différentes commissions qui seront mises en place à cet effet.

Le ministre Stanislas Ouaro veut procéder à une gestion rationnelle des ressources humaines de son département

Cette année, il n’y aura pas d’affectation de mouvement national au Ministère en charge de l’éducation nationale au regard de la pléthore d’enseignants détectés dans des établissements publics surtout dans les centres urbains alors que dans les milieux ruraux, le manque d’enseignants se fait sentir chaque année.

En effet, les conclusions d’une enquête menée sur le terrain dans le cadre du recensement géographique du personnel de la fonction publique en général et de l’éducation en particulier présentent « une situation de gestion des ressources humaines préoccupante au niveau de la fonction publique et singulièrement au niveau du ministère de l’éducation », a affirmé le Ministre Stanislas Ouaro.

Au regard de cette situation, le ministère de l’éducation a décidé de ne pas opérer une affectation de mouvement national cette année. Le ministère a plutôt choisi de passer par la voie de la nécessité de service qui sera encadrée, foi du ministre Ouaro. Une feuille de route, un guide de critères sera donc élaboré à cet effet, encadrant la suppléance, les volumes horaires au niveau de l’éducation. Ces différents documents, à l’entendre, serviront à opérer les mouvements par nécessité de service qui auront lieu cette année « parce que la situation est catastrophique », insiste-t-il.

« On n’avait pas besoin de recruter…»

« Vous avez des enseignants qui sont affectés dans des établissements et qui ne font rien parce que les volumes horaires ne suffisent pas à ceux qui sont déjà là. Il y a d’autres qui font 2 heures par semaine alors qu’ils doivent 22 heures à l’Etat, ou 18 heures lorsqu’ils sont professeurs certifiés des lycées et collèges. C’est une situation alarmante », a soutenu le Ministre. Il ajoute qu’au niveau du primaire, ce recensement géographique a permis d’identifier 50 124 salles de classe d’enseignement public fonctionnelles avec 68 088 enseignants en classe, en dehors de ceux qui sont dans les bureaux. Il y a donc environ 18 000 enseignants de plus que le nombre de classe.

Pourtant, cette année, le besoin en enseignants exprimé par les responsables régionaux des enseignements préscolaires, primaires et non formels, s’élevait à plus de 4 600, alors que, selon les explications données par le ministre, « toutes les régions sont en sureffectif, on n’avait pas besoin de recruter». Il estime qu’il y avait autrefois un problème de maitrise des effectifs, aussi bien au niveau déconcentré au niveau national que dans la base du Système intégré de gestion administrative et salariale des personnels de l’Etat (SIGASPE), qui mérite une mise à jour.

« D’ici le mois de juillet, chacun va savoir où il ira ».

Il reconnait que même si le contexte sécuritaire a imposé une pression à certains enseignants qui ont été contraints à quitter les zones rouges, il y a bien d’autres qui ne sont pas concernés par cette crise mais qui ne travaillent pas depuis un ou deux ans tout en percevant leurs salaires. Tous ces enseignants seront ainsi concernés par le système de redéploiement, surtout dans « les zones où il est actuellement possible de développer le système éducatif en attendant que la situation dans les autres zones soit résolue ».

Une dizaine de structure syndicale, des représentants du ministère de la fonction publique, du ministère des finances et du ministère de l’éducation élaboreront, durant ces 15 jours, une feuille de route, un guide de gestion administrative et financières des affections du personnel pour nécessité de service et de projets de textes dans le cadre de l’organisation des affectations et la suppléance au primaire, de sorte à ce que « d’ici le mois de juillet, chacun puisse savoir où il va ».

Armand Kinda

Minute.bf

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