Les policiers et les militaires radiés de 2011 étaient une fois de plus face à la presse le mardi 11 juin 2019 à la bourse du travail de Ouagadougou . Il s’agissait pour eux d’informer l’opinion de l’état actuel de l’évolution de leur dossier.
Les militaires et les policiers radiés de 2011 ne veulent plus « se faire tourner en rond » par l’autorité. « Le président du Faso, le 23 juin 2018 sur la radio savane Fm disait qu’en ce qui concerne le dossier militaires et policiers radiés, que les résultats étaient probants et que cela ne saurait tarder », a confié Mohamed Tidiga. En plus des propos du président, selon les conférenciers, le gouvernement lors d’une sortie médiatique à l’issue d’un conseil de cabinet tenu le 23 Octobre 2018 déclarait qu’au plus tard le 15 novembre 2018, le HCRUN remettrait un document final au gouvernement. Lequel document sera examiné et introduit en conseil des ministres pour son adoption.
« Le premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré disait lors de la lecture de sa politique générale qu’il ferait de notre dossier sa priorité », se rappelle Mohamed Tidiga, un des militaires radiés, qui, au regard de toutes ces déclarations citées ci-dessus, se demande « quelle est (aujourd’hui) la valeur réelle de la parole de l’autorité ? »
Pour l’heure, les policiers et les militaires radiés veulent être situés sur leur sort. « Nous demandons à l’autorité de nous situer par rapport à ce dossier. Si l’autorité dit qu’on va trouver une solution, il faut alors en trouver. S’il n’y a pas de solution, qu’on nous le dise aussi afin que chacun sache ce qu’il va faire », a martélé M. Tidiga.
Aussi, « cette incompréhension de la situation nous a poussé à chercher à comprendre. Mais cela a été sans succès », a dit Arnaud Kinané, chargé à la communication des policiers radiés. Les radiés estiment qu’ils se font tourner en rond par l’autorité, car, à plusieurs reprises ils ont fait des demandes d’audiences au président du Faso, au premier ministre, au président de l’Assemblée nationale et au cardinal Philippe Ouédraogo sans succès.
Ils disent avoir aussi fait des demandes d’occupations de la voie publique afin de transmettre leur message au premier ministre sans succès. « Sommes-nous des sous-citoyens de ce pays ? Peut-être que nous sommes des Libyens ou des Nigériens… », s’interroge M. Kinané.
En outre, les radiés de 2011 disent prendre l’opinion à témoin au sujet d’une promesse de l’autorité qui leur a été faite par le biais du HCRUN sur la résolution de leur problème d’ici à la fin de ce mois de juin. « On nous a trop flatté, maintenant on prend l’opinion à témoin », a conclu Arnaud Kinané
Adam’s Ouédraogo
Minute.bf