Le ministre en charge de la communication, porte-parole du gouvernement a dénoncé ce jeudi, des écrits de certains journalistes qui tendent à faire croire que le Burkina Faso s’effondre. « Le pays est là, il tient », assure-t-il.
« Le Burkina Faso n’est pas divisé. Ce que nous ne pouvons pas admettre, c’est d’entendre dire qu’aujourd’hui il y a une partie du pays qui nous échappe. Des actions qui sont menées, il y a des répliques de part en part », s’est défendu Remis Fulgance Dandjnou, en réponse à une question à lui posée par un journaliste sur les attaques qui ont fini par peindre en rouge sang certaines zones, dissuadant des populations d’y faire un tour. Malgré les problèmes que le Burkina Faso traverse et à la différence de certains pays de la sous-région, a-t-il appelé à « reconnaitre ce mérite à nos forces de défense et de sécurité, à nos communautés, d’avoir maintenu l’intégrité du territoire jusqu’à présent ».
« Le pays se bat »
A ce point de presse, le porte-parole du gouvernement a saisi l’occasion pour dénoncer certains écrits qui créent souvent la psychose au sein de la population. Si certains journalistes, dans leurs écrits, ont fait croire que le Burkina Faso est sur le point de s’effondrer, le ministre assure que le « pays est là », mieux, « il se bat ».
Pour Remis Fulgance Dandjinou, ces écrits auraient pu aussi contextualiser les faits en notant que « depuis 2009, c’est une armée qui a été désarmée pour permettre à un régime de rester ». Pour le porte-parole du gouvernement, une telle armée, en pleine guerre, ne peut être restructurée en deux ans. « Le Burkina est dans une situation difficile. Celui qui le nie ne voit pas la réalité en face. Mais le Burkina est un pays qui tient. Nos FDS ne communiquent plus beaucoup mais chaque jour que Dieu fait il y a des résultats qui sont engrangés », a-t-il fait savoir.
Aucune base française au Burkina
La lutte contre le terrorisme est une guerre que le Burkina Faso ne peut mener tout seul aujourd’hui. Le pays, selon Remis Fulgance Dandjinou, a besoin de synergie d’action avec les pays de la sous-région et avec les autres forces militaires.
« Nous pensons aujourd’hui que dans la situation actuelle, autant nous avons besoin de l’armée malienne ou de l’armée nigérienne pour nous donner des coups de main quand c’est nécessaire, autant nous avons besoin du partage de renseignement avec tous les Etats de l’espace UEMOA-CEDEAO, autant nous avons aussi besoin de certaines opérations de la présence française qui nous apportent parfois, le petit plus de puissance de feu qu’on peut ne pas avoir à un moment donné », a expliqué le ministre, instant sur le fait qu’« il n’y pas de base militaire française au Burkina Faso ».
Armand Kinda
Minute.bf