mercredi 30 octobre 2024
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14 soldats tombés à Yirgou : « Le pouvoir Kaboré ne tire pas les leçons des attaques antérieures » (CFOP)

Le lundi 4 octobre 2021, le détachement militaire de Yirgou a été la cible d’une attaque terroristes au cours de laquelle 14 militaires burkinabè sont tombés, en plus des véhicules incendiés et des armements emportés. Pour ce que le Chef de File de l’Opposition politique (CFOP), Eddy Komboïgo a qualifié de n-ième attaque, il considère que « le pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré ne tire pas les leçons des attaques antérieures ».

« 14 soldats tués, 7 autres blessés, des véhicules et armements emportés, des matériels incendiés » : tel est le bilan officiel de l’attaque terroriste qui a visé le détachement militaire de Yirgou. De quoi suscité « l’indignation », du CFOP, qui en sa session du 5 octobre 2021 a condamné ce qu’il a qualifié de « n-ième attaque ».

Pour le CFOP, cette attaque, ajoutée à celle à la frontière avec le Niger, de celle de Koutougou, ayant coûté la vie à « 24 militaires sonnent comme un échec programmé de la prétendu reforme ou réorganisation du système sécuritaire annoncée en grandes pompes par le ministre de la Défense et le tout nouveau ministre de la Sécurité ».

Par ce propos, le CFOP fait allusion à ce qu’il a appelé « le réaménagement du gouvernement » avec notamment les nominations de nouveaux ministres à la tête du département de la défense comme celui de la sécurité, « suite aux manifestations de l’Opposition politique, les 3 et 4 juillet dernier » pour dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire du pays.

« Comment de telles attaques peuvent encore survenir alors que lesdits ministres ont assuré le peuple des changements qui interviendraient dans la stratégie de lutte contre le terrorisme notamment sur « les systèmes d’information, la logistique et les conditions de vie des Forces de Défense et de Sécurité (FDS)? », s’interroge le CFOP. Pointant du doigt « l’incapacité du régime à assurer la protection des Burkinabè », l’opposition déduit qu’ « il est évident que le pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré ne tire pas les leçons des attaques antérieures ».

Pour étayer ses propos, le CFOP a fait savoir que « 14 provinces du pays vivent toujours sous l’état d’urgence; des zones entières du territoire national sont de plus en plus sous l’emprise des groupes armés (qui) envahissent stratégiquement les pans entiers du pays où les paisibles populations sont livres à elles-mêmes, à la merci de ces envahisseurs barbares sans foi ni loi qui pillent et tuent en toute quiétude ».

« Au nombre croissant des Personnes déplacées internes (PDI), s’ajoute une absence de vision programmatique du gouvernement en vue de leur retour dans leurs localités d’origine », regrette l’opposition politique, qui pense qu’il est « plus que jamais temps, voire urgent de situer les responsabilités ». Et ce, « contrairement au pouvoir qui crie à tout vent à l’unité nationale face au terrorisme ».

Par ailleurs, tout en indiquant clairement, qu’il « refuse et refusera accompagner le pouvoir dans cette farce », le CFOP appelle le président du Faso à « respecter son serment de chef de l’État, chef suprême des armées ; à tenir ses propres engagements sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des FDS et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP); à prendre conséquemment en charge les blessés des différentes attaques et les familles des défunts; à travailler à aider les PDI ».

En outre, l’opposition politique s’est également satisfaite de l’interpellation des 72 personnes dont des fonctionnaires de Douane, dans « le dossier judiciaire relatif au trafic illégal de carburant qui serait destiné aux terroristes ». Elle invite par ailleurs, le pouvoir judiciaire à « faire preuve de diligence pour faire toute la lumière sur cette affaire dans les plus brefs délais et sévir au besoin à la hauteur du forfait commis ».

Pour terminer l’opposition politique appelle ses militants et sympathisants à rester mobilisés et à se tenir prêts en vue d’exiger du gouvernement des décisions plus sérieuses pour le respect du droit du peuple à la sécurité ainsi que des mesures fortes pour renforcer les capacités opérationnelles des FDS ».

Minute.bf

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