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jeudi 28 mars 2024

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15-Octobre : La mort de Thomas Sankara a été sans surprise pour Ousséni Compaoré

Le procès de Thomas Sankara a repris ce 24 novembre 2021. Le témoin Ousséni Compaoré, capitaine et Commandant de la gendarmerie au moment de l’assassinat de Thomas Sankara et ses 12 compagnons, a fait sa déposition (ce qu’il sait de l’assassinat de Thomas Sankara et les autres) face au juge Urbain Méda ce 24 novembre 2021.

« J’étais à la maison quand ma femme qui était en service au ministère du Commerce est venue me dire qu’il y a des coups de feu en ville et qu’elle est rentrée. J’ai pris son véhicule pour aller à la gendarmerie. J’ai croisé un commando qui avait quitté le domicile de Blaise Compaoré pour venir m’assassiner », relate d’entame le témoin qui indique que ce commando était véritablement venu l’assassiner, puisque le commando ne l’ayant pas trouvé à la maison « a manœuvré toute [sa] famille ».

Ousséni Compaoré fait savoir que de cette expérience, sa fille en est restée traumatisée, car jusqu’à un passé récent, quand elle voyait des militaires, elle se m’était à fuir.

Il poursuit sa déposition en faisant savoir: « Quand je suis arrivé à la gendarmerie, j’ai vu la 206 noire du président Sankara conduite par le chauffeur de Blaise Compaoré. Là, j’ai compris que le président Sankara est mort. Pour moi, il n’y avait pas de surprise. Tout l’appareil sécuritaire était bouclé et le piège se refermait sur le président Sankara. Tout était planifié et les réponses étaient évidentes. Aucune force militaire ne pouvait faire face au CNEC (Centre national d’Entraînement Commando) parce que Blaise était le patron du CNEC et de la première région militaire. En plus, ses éléments composaient majoritairement la sécurité du président du Faso. Après les coups de feu, on m’a demandé de fuir, car on devait venir m’arrêter. De la gendarmerie, j’ai fui à Ouahigouya. De là-bas, on m’a arrêté, et renvoyé au Conseil de l’Entente. J’ai été détenu pendant 8 mois. Après j’ai été libéré et placé en résidence surveillée. », a retrace Ousséni Compaoré, ancien ministre burkinabè de la sécurité face au tribunal.

À la question du juge de savoir si la solution était de tuer Sankara, Ousséni Compaoré indiqué que pour tout ceux qui connaissent ce que le président du Faso représentait pour les Burkinabè à l’époque, savent qu’il était difficile pour quelqu’un d’aller l’arrêter. « Tout le monde savait que le président ne pouvait pas être arrêté. La question était comment l’éliminer? » a conclu Ousséni Compaoré.

Hamadou Ouédraogo
Minute.bf

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