Le Syndicat burkinabè des Magistrats (SBM) a 20 ans ce 02 novembre 2019. La cérémonie commémorative de cet anniversaire a été ouverte à Ouagadougou, sous le thème : « 20 ans de lutte pour une magistrature indépendante, efficace et responsable ». Au cours de cette cérémonie, les organisateurs sont revenus sur le bilan de la lutte syndicale avant de se pencher sur des perspectives.

Maitre Guy Hervé Kam, premier Secrétaire général (SG) du SBM, présent à la cérémonie d’ouverture marquant les 20 ans du SBM, a salué le travail du syndicat qui, depuis lors, a permis d’engranger des acquis, notamment en ce qui concerne l’indépendance de la justice. Dans ce sens, « il me parait qu’il est tout à fait possible pour un magistrat d’exercer sa profession avec toute la rigueur qu’il faut sans exposer sa carrière », s’est réjoui Maitre Guy Hervé Kam. « Depuis la transmission du flambeau, il n’y a pas eu de défaillances dans la lutte des magistrats pour l’indépendance de la magistrature », a-t-il indiqué avant d’inviter les magistrats à travailler pour donner « un visage humain » à la justice. Pour cela, de son avis, il faut que les hommes qui la représentent soient conscients car, « une indépendance sans responsabilité est un danger pour les citoyens ».

Entre le non respect des décisions de justice et l’indépendance de la justice
Le SG actuel de la SBM, Moriba Traoré s’est lui aussi réjoui de l’apport du SBM pour le bon fonctionnement de l’institution judiciaire. Il a laissé entendre que le SBM marche toujours dans les pas des objectifs fixés depuis sa création. Il s’agit notamment de la défense des intérêts matériels et moraux des magistrats, de l’indépendance de la justice, la promotion du droit et des institutions judiciaires et la dernière et non des moindres, c’est de poursuivre l’unité des magistrats. Sur ces points sus-évoqués, le SG retient un bond significatif qu’il met, non seulement, à l’actif du SBM mais aussi des autres syndicats de magistrats.
Se prononçant sur le non respect des décisions de justice, le SG du SBM a indiqué que cela n’entache aucunement l’indépendance de la justice. A ce titre, il a indiqué que l’indépendance de la justice s’observe au niveau des actes et décisions de justice, l’application de ces décisions étant le rôle exclusif de l’exécutif.
Pour marquer d’une pierre blanche cette cérémonies, le SBM a prévu quatre communications sur les thèmes suivants : « mouvement syndical et l’indépendance de la justice » ; « droit et juge » ; « le juge de demain » et enfin « le juge burkinabè a-t-il tout pris à la république ? », dans cette même journée du 02 octobre.
Franck Michaël KOLA (Stagiaire)
Minute.bf