A l’occasion du colloque international de Ouagadougou sur les 30 ans de vie de la constitution sous la Ive république au Burkina Faso, tenu les 22 et 23 novembre 2021 à Ouagadougou, les anciens collègues et étudiants du Dr Luc Marius Ibriga lui ont rendu un hommage à travers un panel. Ce colloque a été un tremplin pour les organisateurs de témoigner sur la vie universitaire de leur « baobab » qui s’apprête à ranger ses stylos.
27 ans de carrière d’enseignant, les anciens collègues et étudiants ont gardé des bons souvenirs du sexagénaire qui a consacré sa riche carrière professionnelle à l’encadrement de la jeunesse.
Le mardi 23 novembre dernier dans la salle PSUT de l’Université Joseph Ki Zerbo, les qualificatifs allaient bon train. Pour les uns, Ibriga est un « baobab » car pour eux, le baobab est le lieu où les tabous sont interdits et se transmettent les savoirs, pour les autres c’est un pédagogue exceptionnel qui s’est sacrifié pour encadrer la jeunesse.
Selon le Pr Seni Ouédraogo, l’actuel ministre en charge de la fonction publique et par ailleurs ancien étudiant du Dr Ibriga, celui-ci est un grand maitre qui mérite une célébration par les idées. De par ses enseignements, poursuit Seni Ouédraogo, Dr Ibriga a profondément marqué, à Ouagadougou et la région Ouest africaine, des générations d’étudiants. « C’est un homme pluridimensionnel que nous voulons célébrer car il a été pour moi, un père, un encadreur, un conseiller conjugal », a-t-renchéri .
Yacouba Ouédraogo maitre de conférences agrégé à L’Université Thomas Sankara a été lui aussi, étudiant du baobab. Ce dernier reconnait avoir atteint ce grade grâce à l’encadrement de son professeur. Yacouba Ouédraogo retient de son professeur d’un homme rigoureux mais aussi humaniste. Il le rassure que sa rigueur n’a pas été vaine.
Les étudiants, pour magnifier davantage leur « baobab », ont rédigé des mélanges dédiés au Dr Luc Marius Ibriga, symbole de leur reconnaissance à celui-là qui a consacré sa vie à la formation de la jeunesse.
Les mérites de l’homme ne s’arrêtent pas au niveau du monde universitaire, il a confirmé son leadership à la défense des droits de ses concitoyens lors des évènements de 2014 où il s’est opposé farouchement contre la modification de l’article 37 et l’organisation du référendum. La société civile l’a aussi reconnu comme leur « baobab ». Dans les mélanges, Dr Thomas Ouédraogo, directeur exécutif du centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a rappelé que le Dr Ibriga est un activiste de la démocratie car il a été incontestablement un acteur décisif dans l’impulsion et l’ancrage de la démocratie électorale dans notre pays.
Né le 27 septembre 1956 à Korhogo dans la république de la Côte d’ivoire, Luc Marius IBRIGA a consacré 27 années de sa carrière entre l’Université Joseph Ki Zerbo et l’Université Thomas Sankara. Ses enseignements ont porté sur l’introduction à l’étude du droit, la négociation et les relations internationales, le droit communautaire et la théorie des organisations internationales.
Correspondant particulier