Selon des sources proches de la cour royale de Banfora la crise est née après le décès du chef de canton yoayé HEMA courant 2018 et son 3eme fils du nom d’Aboubacar Gnambon HEMA âgé de 29 ans fut choisi pour lui succéder.
C’est ainsi que ce dernier fut intronisé et prend le nom de FADOUGA II, mais son intronisation ne fait pas l’unanimité au sein de la famille royale. Certains estiment que le pouvoir devrait revenir à Sibiry HEMA, cousin du défunt chef surtout que celui-ci se dit légitime. Depuis lors, une crise sans précédent est née dans la famille royale où deux camps s’opposent. Chacun des protagonistes se dit incontestablement légitime pour occuper le trône. Au regard de la montée de fièvre entre les deux camps et pour éviter le pire, des « rituels de sacrifices de poulets » ont été organisés afin de désigner le chef légitime ; des rituels à l’issue desquels Aboubacar Gnambon HEMA alias Fadouga II a été désigné pour garder le trône.
Mais l’autre camp s’en offusque toujours et dans la semaine du 10 au 16 juin 2019 la crise atteint son point culminant. Le 16 juin, Sibiri Hema fut intronisé à son tour. Il prend pour nom de règne, Djana II. Et le canton de cette communauté Gouin compte désormais deux chefs. La cour royale est interdite au nouveau. Des gourdins, des machettes et même des armes à feu ont parfois été utilisés par les partisans de chacun des postulants. Seul but: Chacun souhaite voir son champion conserver le trône. Malgré la présence des forces de l’ordre en occurrence la compagnie républicaine de sécurités (CRS) sur les lieux cette crise a fait plusieurs blessés dont deux morts (un de chaque côté) dans la nuit du 16 au 17 juin.
A la suite de ses morts toutes les activités entrant dans le cadre de l’intronisation du chef de canton ont été suspendues par les autorités de la commune de Banfora jusqu’à nouvel ordre. Et pour limiter les dégâts, un couvre-feu a été instauré le 17 juin 2019 de 22 heures à 05 heures du matin sur toute l’étendue de la commune de Banfora et ce également, jusqu’à nouvel ordre.
ADAMA TRAORE, Correspondant à BANFORA
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Et :
– si on remontait l’arbre généalogique de l’un et l’autre.
– si on nous disait quel est le mode de dévolution de la chefferie,
– si on se rappelait qu’il n’y a pas que je sache un mot dans les locale s pour désigner le canton si ce n’est le village, et cause c’était une structure , un échelon de l’administration coloniale qui regroupait un certain nombre de villages. Des coursiers cyclistes à demeure au chef lieu du cercle portaient les ordres verbaux ou écrits aux chefs de cantons qui les répercutaient aux niveaux des chefs de villages.
Au vu de ses préalables la guerre n’a pas de justifications.