Dans une note parvenue à la redaction de minute.bf, Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso autrement a appelé le président du Faso à « autoriser Djibrill BASSOLE à aller se soigner à l’étranger dans un centre spécialisé approprié ». Il estime que Djibril Bassolé, poursuivit dans le dossier du putsch manqué de septembre de 2015 devrait jouir de son droit à la santé comme tout citoyen et devrait, s’il arrivait à être condamné, être en bonne santé pour pouvoir purger sa peine. Le titre est de la rédaction.
« Dégradation de l’état de santé du citoyen Djibrill BASSOLE: Que l’être humain normal, Roch Marc Christian KABORE, convainc le Président du Faso, Père de la Nation, d’autoriser Djibrill BASSOLE à aller se soigner à l’étranger dans un centre spécialisé approprié
Rappelons que le droit à la santé est un droit universel inaliénable garanti à tout être humain, quels que soient le rang social et le contexte du vécu de celui-ci. Le malade Djibrill BASSOLE, qui a reçu son dernier traitement conséquent à Hammamet (Tunisie), le 1er mai 2019, a regagné Ouagadougou le 5 mai 2019 pour repartir à Ankara (Turquie) où il était attendu pour le 10 mai 2019 comme le lui avait confirmé la Présidence du Faso. C’est ce même vendredi, 10 mai 2019 que le Ministre de la Défense, par l’intermédiaire du Directeur de la Justice Militaire, l’a informé qu’il devrait voir un médecin sur place à Ouagadougou le 13 mai 2019 et ensuite continuer ses séances de chimio-thérapie avec des produits pharmaceutiques expédiés de Hammamet.
Nous savons que :
- Monsieur Djibrill BASSOLE souffre d’un cancer déclaré et il a été pris en charge de la substance gélatineuse du péritoine à la Polyclinique de Hammamet (Tunisie) du 6 mars au 5 mai 2019. Il a été opéré le 13 mars 2019 et le traitement par chimio-thérapie aurait dû prendre fin à la mi-juin 2019 avec un contrôle général ;
- Depuis son retour à Ouagadougou, Monsieur Djibrill BASSOLE n’a plus eu de soins appropriés, à tel point que son état de santé s’est considérablement dégradé, le contraignant à une hospitalisation en urgence le 26 juin 2019 à l’Hôpital Blaise COMPAORE. L’accélération de la dégradation de son état de santé fait dire à ses avocats qu’il encourt un risque mortel certain et imminent ;
- Le premier Centre de lutte contre le cancer en Europe est le Centre Gustave ROUSSY à Paris où Monsieur Djibrill BASSOLE souhaite se rendre pour bénéficier de soins adéquats;
- Monsieur Djibrill BASSOLE ne demande pas que l’Etat paye les frais de son évacuation sanitaire ;
- Monsieur Djibrill BASSOLE ne demande au Président du Faso que l’autorisation de sortie du territoire national pour effectuer son voyage médical ;
- La justice ne s’oppose pas à la sortie du malade Djibrill BASSOLE pour recevoir les soins ;
- L’état de santé actuel dégradé de Monsieur Djibrill BASSOLE, ne lui permet même pas de se rendre à la Salle des Banquets de Ouaga 2000 et pour assister au procès du coup d‘Etat manqué du 16 septembre 2015 ;
- Le cancer est une maladie rarement guérissable de façon définitive. Les traitements vous aident tout simplement à prolonger la vie ;
- Sans les soins appropriés, toutes les maladies et le cancer, de surcroît, vous conduisent à la mort certaine et rapide ;
- Si dans le contexte ci-dessus présenté, l’irréparable arrivait au citoyen Djibrill BASSOLE, ce que nous ne souhaitons pas, que gagneront la famille BASSOLE, la justice, le Président du Faso/ Père de la Nation, le Burkina Faso, l’Afrique et le Monde ?
Pour pouvoir répondre effectivement à la justice et pouvoir purger sa peine, s’il venait à être condamné, l’inculpé Djibrill BASSOLE doit être vivant et en bonne santé. Compte-tenu de ce qui précède, et au nom du droit de l’être humain à la vie, je voudrais exhorter Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso/Père de la Nation, à autoriser sans attendre, le citoyen malade Djibrill BASSOLE à aller se faire soigner à l’Etranger, notamment en Europe.
Que Dieu nous guide au quotidien dans nos actes et décisions pour être utiles les uns aux autres. Dans la vie, la roue tourne et quelques fois, trop vite ».
« Rien n’arrête une idée arrivée à son heure »
Ouagadougou le 16 Juillet 2019
Le Président
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l’Ordre National