Le ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Roland Somda repond ce vendredi 29 mars 2024 aux questions des députés de l’assemblée législative de transition sur les causes des accidents de la circulation au Burkina Faso, le bilan des actions menées en 2023 contre l’insécurité routière, et les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre ces accidents.
Face aux députés, Roland Somda a déploré le nombre assez élevé des accidents de circulation dans le pays. « Au Burkina Faso, de 2019 à 2023, on dénombre en moyenne par an plus de 22 000 cas d’accidents de la circulation routière, 14 000 personnes blessées et 1 000 personnes tuées », a-t-il résumé.
Aux dires du ministre, cette insécurité routière en pleine croissance au Burkina Faso, est causée par les comportements à risque des usagers, observables au quotidien dans la circulation.
« Selon les résultats d’une étude d’élaboration d’un plan d’actions en matière de sécurité routière réalisée par le ministère en charge des transports, parmi les causes d’accidents, le facteur humain contribue à 65.94%, le véhicule à 22.12% et les autres facteurs à 8,43% », a-t-il indiqué, soulignant la nécessité d’agir sur l’homme en vue d’infléchir la courbe du nombre et de la gravité des accidents de la circulation. Pour ce faire, Roland Somda a confié que son département poursuit des actions d’information et de sensibilisation tout en renforçant les contrôles et les sanctions de concert avec la police et la gendarmerie.
S’agissant de l’étroitesse des voies, indexée le plus souvent comme la cause des accidents, le ministre a fait observer à ce sujet que la plupart des routes au Burkina Faso sont construites suivant les normes internationales. « Nos routes actuelles répondent aux normes internationales pour lesquelles elles ont été construites. Bien vrai qu’il y a des routes qu’on peut élargir, mais nos routes, actuellement, répondent aux normes en la matière dans la sous-région », a-t-il rassuré.
Il a ajouté, cependant, que des réflexions sont en cours par rapport à des projets de construction d’autoroutes internationales. « Il y a des projets d’autoroutes depuis Lomé, Cotonou à Ouagadougou en remontant à Bamako qui sont en cours de réflexion. Quand j’étais au Togo récemment, nous avons même abordé la question », a-t-il mentionné.
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Oumarou KONATE
Minute.bf