vendredi 13 décembre 2024
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Ramadan 2024 : Les musulmans prient pour le retour de la paix au Burkina Faso

La fête de l’Aïd el-fitr qui marque la fin du mois de Ramadan est célébrée, ce mercredi 10 avril 2024, au Burkina Faso. Occasion pour les fidèles musulmans de porter en prière le Pays des hommes intègres dont la paix est éprouvée par des attaques terroristes.

Ils sont des milliers à avoir investi la Place de la nation de Ouagadougou, ce mercredi matin, pour sacrifier à la traditionnelle prière de fin du jeûne.

En premier rang des priorités, la sécurité et la paix au Burkina Faso, la tolérance religieuse, l’amour et la cohésion sociale sont, entre autres, les vœux ardants que ces fidèles musulmans ont adressés à Allah. La prière est assurée par l’Imam Abdallah Ouédraogo.

El Hadj Moussa Kouanda, Président de la Communauté musulmane appelant les Burkinabè à faire front pour combattre le terrorisme

Le Président de la communauté musulmane, El Hadj Moussa Kouanda, a appelé à l’unisson pour terminer la guerre contre l’hydre terroriste. « Le message que nous portons aujourd’hui, au nom de la communauté musulmane, c’est d’abord marquer la fin des 30 jours de jeûne; remercier Dieu qui nous a permis d’appliquer ce devoir islamique; remercier le gouvernement pour tous ses efforts. Nous sommes témoins de l’effort que le gouvernement a fait par rapport à l’année passée. Nous les encourageons et prions Dieu qu’il les accompagne pour qu’ils puissent accomplir le reste du travail à faire. Nous disons à nos frères catholiques qui sont à côté de nous chaque année, que leur présence à notre côté témoigne de la gratitude du Burkinabè, la valeur du Burkina Faso. Nous sommes fiers d’être Burkinabè. Nous invitons tous les Burkinabè à cultiver la voie de la cohésion sociale. Nous invitons tous les Burkinabè à être solidaire du gouvernement pour la reconquête de notre territoire. Nous invitons les Burkinabè à ne pas personnaliser cette guerre. Elle n’est ni pour le gouvernement, ni pour les ministres, ni la communauté musulmane ou catholique, elle est nationale. Si on perd, on doit pleurer ensemble. Si on gagne, on doit se réjouir ensemble. Il n’y a personne qui est désigné pour faire la victoire seule, c’est le peuple ensemble qui fait la victoire. Que chacun s’implique au fond du cœur pour qu’on puisse reconquérir notre pays », a-t-il souligné.

Le Cardinal Prosper Kontiebo venu témoigner la solidarité de la communauté catholique à la communauté sœur musulmane

Le noce apostolique accompagné par le Cardinal Prosper Kontiebo, archevêque de Ouagadougou étaient présent ainsi qu’une forte délégation ministérielle conduite par le ministre d’État Bassolma Bazié.

« Aujourd’hui c’est la fête du Ramadan. Nous sommes venus saluer nos frères musulmans et leur souhaiter la bonne fête. Nous voulons aussi exprimer notre fraternité, notre communion et notre solidarité. Nous prions le Seigneur d’exaucer leurs vœux pour que le Burkina Faso retrouve la paix et la cohésion sociale. À tous et toutes, je souhaite bonne fête de Ramadan », a, pour sa part, déclaré Mgr Prosper Kontiebo, archevêque de Ouagadougou.

Pour le ministre d’État, Bassolma Bazié, le message reste le même : traduire les reconnaissances du gouvernement à la communauté musulmane et l’inviter à redoubler d’efforts dans la lutte contre le terrorisme.

Le ministre Bassolma Bazié saluant l’engagement de la communauté musulmane dans la lutte contre le terrorisme

« Aujourd’hui en faisant le bilan, nous avons fait un fort et grand pas en avant (dans la lutte contre le terrorisme, ndlr). De ce point de vue, nous tenons à féliciter l’ensemble des communautés, notamment la communauté musulmane et son premier responsable pour avoir contribué à tenir haut le drapeau national, à aller au delà de tout ce qui pouvait être signe de division. Nous n’avons pas vu un musulman, ni un responsable de la communauté musulmane porté un mot au dessus de l’autre en terme de mal placé. Ils ont toujours su inviter les uns et les autres à se tenir la main afin que nous puissions avancer. Il faut le leur reconnaître et les féliciter. Il faut aussi les inviter à aller de l’avant et à maintenir le cap. Une maladie rentre dans le corps probablement un coup mais sa sortie ne peut pas se faire d’un coup. Nous pouvons dire que notre pays ne se sent pas, il est dans une période de convalescence mais notre souhait est que 2024 soit la fin de cette convalescence. Bonne fête du Ramadan à toutes et à tous ! », s’est exprimé le ministre d’État, Bassolma Bazié.

Mathias Kam

Minute.bf

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