L’Assemblée législative de Transition a examiné et adopté ce mardi 11 juin 2024, le projet de loi portant autorisation de ratification d’un accord de crédit signé le 14 février 2024, à Ouagadougou, entre le Burkina Faso et la Banque mondiale à travers l’association internationale pour le Développement (IDA), pour le financement du projet d’accélération de la transformation digitale du Burkina Faso (PACTDIGITAL).
Trois projets de lois étaient inscrits à l’ordre du jour de la plénière de ce mardi mais au final, un seul a été retenu. Il porte autorisation de ratification de l’accord de crédit signé le 14 février 2024 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l’IDA pour le financement du projet d’accélération de la transformation digitale du Burkina Faso.
L’objectif global du PACTDIGITAL est d’améliorer la disponibilité, l’accessibilité et l’appropriation des services numériques au Burkina Faso. Plus spécifiquement, selon le Ministre de la transition digitale, des Postes et des communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, ce projet permettra d’améliorer l’accès et l’adoption de certains services publics numériques et d’augmenter l’accès aux programmes de compétences numériques.
D’un coût global de 92 752 319 800 FCFA, le PACTIDGITAL est prévu pour s’exécuter sur une durée de 05 ans. Aux dires de la ministre en charge de la Transition digitale, il est structuré en cinq (05) composantes dont la première est l’extension de la connectivité numérique pour l’inclusion numérique. La deuxième composante vise l’accélération de la transformation numérique des services publics. La troisième composante est axée sur le développement des compétences, de l’innovation et de l’expertise numériques. Quant à la composante 4, elle concerne la coordination et gestion du projet. La dernière composante cible les interventions d’urgence en cas de risques de catastrophes.
Mme Zerbo/Sabane a expliqué que les effets de la mise en œuvre du projet sont attendus sur l’ensemble de la population et plus particulièrement sur les populations des zones rurales. « De manière spécifique, les principaux bénéficiaires directs du projet sont un nombre important d’individus, en particulier les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, les personnes déplacées internes, les communautés d’accueil et les employés publics c’est-à-dire les fonctionnaires, enseignants et formateurs, les entreprises privées, les instituts de formation formels et informels, les incubateurs locaux et les associations. Le projet couvre l’ensemble du territoire national tout en tenant compte des impératifs sécuritaires », a-t-elle détaillé.
Elle a ajouté qu’au terme de la mise en œuvre du projet, il est attendu entre autres, l’extension de la connectivité numérique pour l’inclusion numérique, l’accélération de la transformation numérique des services publics, le développement des compétences, l’innovation et l’expertise numériques. A long terme, a-t-elle ajouté, il est attendu une consommation des services numériques par l’ensemble de la population du Burkina, une augmentation de la couverture des réseaux d’accès au haut débit fixe et mobile ; une amélioration de la fourniture des services publics grâce au numérique, une augmentation de la masse de consommateurs, de compétences et d’experts dans le domaine du numérique.
A l’issue des débats, les députés ont adopté à l’unanimité le projet accordant ainsi leur aval pour la mise en œuvre de cette initiative.
Oumarou KONATE
Minute.bf