Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) a officiellement ouvert ses portes hier, vendredi 25 octobre 2024, pour sa 17e édition. Placé sous le thème « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation », cet événement majeur attire déjà de nombreux visiteurs, avides de découvrir la richesse et la diversité de l’artisanat africain. Au Village artisanal, des artisans surplace ont déploré le manque d’affluence en leur sein. Pourtant, le village artisanal se trouve à un jet de pierre du siège du Salon. Nous leur avons rencontré ce samedi 26 octobre 2024.
Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) met en lumière le savoir-faire des artisans tout en favorisant l’entrepreneuriat des jeunes.
Ce rendez-vous incontournable permet non seulement d’exposer des créations artisanales de qualité, mais aussi de créer des opportunités de networking et de collaboration entre artisans et entrepreneurs.
Cependant, les artisans du Village artisanal, situé à quelques pas du site principal du SIAO, souhaitent rappeler aux visiteurs de ne pas les oublier. Ils invitent le public à explorer le village, où une gamme variée d’articles, tout aussi attrayants que ceux présentés au sein du salon, sont à découvrir.
Artisant bijoutier, Achille Maïga, a déploré, à cet effet, le manque de visiteurs au Village artisanal. « Avant le SIAO, si on pouvait avoir 20 clients, avec le SIAO, on ne peut même pas avoir 3 clients. Tous les visiteurs se dirigent à l’intérieur du SIAO. Depuis hier, je suis assis, aucun client n’est passé ici », a-t-il regretté.
Le village artisanal laissé « de côté »
Selon Achille Maïga, la promotion du Village artisanal pendant le SIAO fait défaut. « Je ne sais pas si c’est la méconnaissance ou c’est l’affluence au SIAO qui fait ça, mais à chaque édition du Salon, le village artisanal est laissé de côté, alors que c’est sur le même alignement », a-t-il regretté. Ce manque d’affluence a pour conséquence, selon Achille Maïga, « d’affaiblir la clientèle » au Village artisanal.
Un peu plus loin, c’est le même constat chez Daouda Bourzanga, artisan des chapeaux transitionnels, sacs en cuir et en pagne. Ce dernier dit ne pas comprendre pourquoi le village artisanal s’est vidé de ses quelques clients. Pourtant, dit-il, « il y a tout au village artisanal ». « Ici au village, nous avons les mêmes œuvres, qu’il y a au SIAO. Ici même, c’est encore meilleur, car l’atelier est là », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Koutoguidibpuga Aoualanga, artisane des pagnes tissés et tenues traditionnelles, a demandé aux visiteurs de faire un tour au village artisanal. « En plus, le village artisanal a ses avantages. Il n’y a pas de tickets à payer, ni de pression. Ici aussi, les prix ne sont pas fixes. Vous avez l’occasion de discuter et trouver un terrain d’entente. À l’intérieur du Salon, les gens veulent rentabiliser donc ce n’est pas facile. Aux visiteurs, venez au village artisanal, vous n’allez pas regretter. Les prix sont à votre portée », a-t-elle demandé.
Il faut, néanmoins, préciser que, les artisans du Village artisanal se sont organisés en groupe pour avoir des stands au sein du SIAO pour les expositions et la vente de leurs œuvres.
En rappel, 30 pays de tous les continents, 4 000 exposants, 150 acheteurs et visiteurs professionnels, 350 journalistes, 355 000 visiteurs grand-public sont présents au SIAO 2024.
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Mathias Kam
Minute.bf