Après deux semaines de négociations, les pays du monde entier se sont accordés à ce que les grands pollueurs financent les pays en voie de développement à hauteur de 300 milliards de dollars. Cet accord a été obtenu à l’issue de deux nuits de prolongation de la COP29 qui s’est déroulée à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, du 11 au 24 novembre 2024.
Initialement prévu pour prendre fin le 22 novembre dernier, la 29e conférence annuelle de l’ONU s’est finalement étalée jusqu’au 24 novembre 2024 à Bakou en Azerbaïdjan. Pour cause, les houleuses négociations entre les pays en développement et les grands pollueurs pour s’accorder sur le montant annuel de financement des pays en développement.
1 300 milliards de F CFA, c’est le montant que réclamaient les pays en voie de développement aux pays développés comme financement annuel d’ici à 2035. Après de longues négociations qui ont prolongé la conférence de 48 heures, les pays européens, les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande, sous l’égide de l’ONU, se sont engagés à augmenter de 100 à « au moins » 300 milliards de dollars annuels, d’ici à 2035, leurs prêts et dons aux pays en développement. Ces 300 milliards de dollars, faut-il le préciser, ne sont pas une somme maximale, mais plutôt un plancher qui pourra être revu à la hausse pour atteindre les 1 300 milliards de dollars réclamés par les pays en développement.
Ces 300 milliards de dollars devront servir aux bénéficiaires pour s’adapter aux inondations, aux canicules et aux sécheresses, mais aussi à investir dans les énergies bas-carbone au lieu de développer leurs économies en brûlant du charbon et du pétrole, comme les pays occidentaux l’ont fait pendant plus d’un siècle.
Autre aspect qui a prolongé les négociations, l’argent pourra venir de multiples sources, publique, privée, ou banque de développement, alors que les pays en voie de développement voulaient à éviter des prêts qui risquent d’alourdir leur dette.
C’est donc furieux que les pays en développement repartent de cette COP29, même s’ils ont obtenu une clause qui permet de revenir sur cet accord d’ici à 5 ans au lieu de 10. En attendant, ils espèrent que d’ici là le monde entier verra mieux l’intérêt de payer pour éviter les catastrophes encore plus destructrices, de nos jours.
Minute.bf