C’est une première dans l’histoire de la justice burkinabè depuis la révolution d’août 1983. La presse nationale est autorisée à couvrir et diffuser les débats des audiences dans le cadre du procès du détournement des fonds à l’action humanitaire.
L’information a été donnée aux journalistes par le procureur du Faso, au cours d’une entrevue qu’il a eue avec eux, le 15 novembre dernier, quelques instants avant l’ouverture de la session.
Mais, « pour des raisons pratiques et en vue de permettre une sérénité des débats », avait précisé le parquet, seule la télévision nationale (RTB) est autorisée à filmer les audiences et les débats. Elle prendra ensuite des dispositions afin que les autres médias puissent entrer en possession des éléments visuels et sonores.
Rappelons qu’au Burkina Faso, l’enregistrement des audiences est interdite de facto par la loi. Toutefois, une disposition de cette même loi permet exceptionnellement au procureur de formuler, au regard de la portée et du caractère historique de certaines audiences, de demander au siège, l’autorisation pour la presse d’enregistrer et de diffuser le déroulement des débats.
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