Le dossier de l’affaire dite viol à l’Hôpital Yalgado Ouédraogo, appelé pour la première fois le vendredi 17 janvier 2025 au Tribunal de grande instance Ouaga 1, puis renvoyé à plusieurs reprises, a été retenu, ce vendredi 14 mars 2025, pour être jugé.
À l’appel, du dossier toutes les parties incriminées sont présentes. Le tribunal a d’abord demandé à la sécurité de mettre les témoins hors de la salle d’audience, car il n’avait pas besoin d’eux d’abord. Ensuite, la parole a été donnée au présumé violeur qui a expliqué sa version des faits. Dans sa déposition, il a fait savoir qu’il n’a pas violé la victime. Il sera ensuite interrogé par le parquet.
Après, la parole a été donnée à la victime pour sa déposition. Son défunt mari, relate-t-elle, après avoir piqué un malaise a été envoyé dans un centre de santé à Gampela. Le même jour, il a été transféré à l’Hôpital Yalgado Ouédraogo. À l’en croire, tout serait parti du 5 janvier, le lendemain de leur admission à l’Hôpital Yalgado Ouédraogo, où quelqu’un est venu lui tapoter les pieds pendant qu’elle était couchée. Il s’agissait de l’infirmier en cause, qui lui demandait les produits qu’il lui avait donnés la veille pour procéder aux soins du patient. Quelque temps après cela, ce dernier lui a demandé de le suivre avec les gants dans un bureau pour discuter avec elle sur la maladie de son mari. « Quand nous sommes arrivés dans le bureau, il m’a demandé à quelle date remonte ma dernière intimité avec mon mari. Et je lui ai dit qu’il y a 3 jours de cela. Il a dit qu’il doit m’examiner pour savoir de quoi souffre mon mari. Il m’a dit d’enlever mon pagne. Je ne l’ai pas fait. Mais il m’a rassuré à 3 reprises qu’il ne veut pas avoir des rapports sexuels avec moi et comme il est infirmier cela m’a rassurée. J’ai donc enlevé mon pagne. C’est là qu’il a introduit sa main gantée dans mon sexe tout en me demandant, c’est quand la dernière fois que j’ai eu des rapports sexuels avec mon mari. Je lui ai dit qu’il a y a 3 jours de cela. Il a dit que ce n’est pas vrai », a expliqué la victime à la barre.
Après cela, la victime a dit qu’elle a rejoint la salle de son patient, son mari. Mais le prévenu infirmier est revenu avec d’autres médicaments, a ajouté la victime dans son explication. Il lui demanda de le suivre à nouveau. « Chose que j’ai faite. Une fois à l’intérieur de la pièce, il m’a dit de m’asseoir, il a attaché mon bras et m’a injecté un produit. Ce dont je me rappelle, c’est qu’il m’a dit de mettre la main sur le coton qu’il avait placé sur mon bras. Je me sentais faible, j’avais des vertiges… Je ne pouvais rien faire. Je ne pouvais pas bouger », a relaté la victime devant la chambre.
Cependant, elle dit se rappeler que sa culotte s’est retrouvée entre ses genoux… Après cela, le prévenu, lui a dire de sortir et prendre place sous un hangar à l’extérieur.
À sa sortie, la victime dit ressentir toujours des vertiges. « J’ai même croisé 2 médecins qui m’ont demandé ce que j’avais, mais je n’arrivais pas à leur répondre. Quand j’étais au chevet de mon époux, son ami est venu par la suite. C’est à lui que j’ai expliqué les faits », a déposé la victime devant le parquet.
La procureure a demandé au prévenu si les faits tels que narrés par la victime sont vrais et il a répondu que c’est « faux ».
Pour l’heure, l’audience est suspendue.
Jean-François SOME
Minute.bf