« Masque, dialogue des cultures et cohésion sociale ». C’est sous ce thème que se tient la 15e èdition du festival des masques et des arts de Dédougou (FESTIMA).
La cérémonie d’ouverture est intervenue ce 29 février 2020 dans la cité de Bankuy. Pour cette année, le FESTIMA est placé sous le patronage du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango et sous le parrainage de Mahamoudou Bonkoungou, PDG du groupe EBOMAF.
Pour cette année, l’organisation de l’évenement a rwncontré de serieux problèmes à tel point que bon nombre de Dedougoulais doutaient de sa tenue effective.
« Le FESTIMA 2020 est un réel défi », a vigoureusement déclaré Léonce Ky, secrétaire exécutif de l’Association pour la Sauvegarde des Masques (ASAMA) organisatrice du FESTIMA qui revenait en détails sur les difficultés au plan organisationnel du festival. « Le comité d’organisation de cette 15ème édition du FESTIMA a dû surmonté des défis d’ordre sécuritaire, administratif et économique pour pouvoir lancer cette fête des arts et des masques de Dédougou qui réunit chaque deux ans plus de 120.000 festivaliers » a-t-il martelé.
Pour sa part, le ministre de la culture s’est réjoui de la tenue de cette 15e édition. Abdoul Karim Sango a d’ailleurs tenu à remercier et féliciter les organisateurs pour avoir réussi le pari organisationnel de l’évènement. Aux participants venus de partout dans le monde, il les a remerciés pour la confiance faite au Burkina nonobstant le fait qu’on ait négativement peint la carte du Burkina en rouge.
Dans un contexte d’insécurité
« Malgré le contexte sécuritaire difficile, l’Association pour la Sauvegarde des Masques qui œuvre depuis plus d’un quart de siècle sur les sentiers de la défense et de la préservation de notre patrimoine culturel national et africain, n’a pas failli à son serment de tenir la biennale du masque africain » s’est réjoui Abdoul Karim Sango ministre de la culture des arts et du tourisme. « Je voudrais saluer cette audace et cette ténacité qui indiquent à notre nation toute entière les chemins de la résilience que nous devons collectivement développer face à la barbarie qui menace notre sécurité individuelle et collective », a poursuivi le ministre.
Aussi, s’il est vrai que le FESTIMA a pu ouvrir ses portes aux festivaliers, il n’en demeure pas moins que des contraintes d’ordre économiques subsistent toujours. Sur un budget prévisionnel de 100 millions pour l’organisation, jusqu’au premier jour de l’évènement, Casimir Yé, secrétaire exécutif adjoint de l’association relève « malheureusement » que le tiers du budget prévisionnel n’est pas encore bouclé.
Pour lui, il est effectivement malheureux qu’un évènement culturel d’une telle importance pour le Burkina peine à trouver des financements.
Il faut rappeler que le FESTIMA est organisé depuis plus de 25 ans par l’Association pour la Sauvegarde des Masques (ASAMA) dans le but de sauver et de préserver les masques. Ce patrimoine immatériel est combien important pour l’identité culturelle du Burkina. L’association fait partie des quatre ONG reconnu au plan africain par l’UNESCO comme contributrice à la sauvegarde du Patrimoine culturelle immatériel.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf