mercredi 5 février 2025
spot_img

Burkina/Covid-19: L’UPC recommande la fermeture des frontières

L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) à travers ses experts en santé s’est prononcée sur la gestion du Covid-19 par le gouvernement burkinabè. C’etait le 17 mars 2020 à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse. Le sécuritaire national en charge de la santé de l’UPC a jugé « approximatives » les mesures prises par le gouvernement pour endiguer la pandémie Covid-19 au Burkina.

« Le gouvernement devait avoir le courage, soit de fermer les aéroports, soit de suspendre tous les vols en provenance des pays à fort potentiel épidémique ». C’est la déclaration forte faite d’entame par Dr. Steve Léonce Zoungrana, Secrétaire national en charge de la santé de l’UPC. Mieux, l’expert santé du parti de Zéphirin Diabré estime que le gouvernement doit « prévoir des mises en quarantaine de quatorze jours pour les voyageurs en provenance des pays infectés comme l’ont adoptés de nombreux pays d’Afrique comme l’Ouganda, le Mozambique, le Burundi et le Congo ».

Une mauvaise gestion de la Pandémie Covid-19 par le Gouvernement

« Le Burkina devait prendre des mesures idoines pour empêcher l’entrée de la maladie » selon les conférenciers. Cela devait être la priorité pour le Burkina, ajoute Dr. Zoungrana. Celui-ci appui ses dires par la propos de Mary Stephen du bureau régional de l’OMS pour l’Afrique qui stipule que la priorité était surtout de ne pas passer à côté du premier cas. « Ce qui ne fut malheureusement pas le cas au Burkina », déplore le secrétaire national en charge de la santé de l’UPC. Pis, celui-ci juge les mesures prises pour la gestion de la maladie au Burkina d’inappropriée.

Des mesures à deux vitesses contre le Covid-19

Il faut rappeler que la mesure de protection épidémiologique consistant à empêcher l’épidémie de renter dans le pays à travers la fermeture des frontières est une mesure de niveau 1 en épidémiologie. Cependant, le Burkina n’aurait pas opté pour la fermeture de ses frontières sous prétexte que le pays serait signataire de la convention internationale du règlement sanitaire qui oblige les pays membres à prendre des dispositions de sorte à ne pas fermer leurs frontières en cas de crise épidémiologique. Là aussi, le chargé des questions de santé à l’UPC a véhément soutenu l’idée contraire. Il a clairement indiqué que cette prédisposition du règlement sanitaire international mis en œuvre en 2007 « a sauté depuis 2013 depuis l’épreuve de la maladie à virus Ebola apparue en 2013 ».

Qu’à cela ne tienne, des explications de Dr. Zoungrana, le Burkina ayant enregistré une vingtaine de cas, a mis en place des mesures de niveau 2 pour rompre la chaine de transmission de la maladie. Cependant, de son analyse « ces mesures semblent sélectives et répondent parfois à des considérations autres que médicales », s’est-il déconcerté.

Pourquoi des considérations autres que médicales?

« En effet, dans un premier temps le gouvernement a interdit seulement les regroupements importants nécessitant une autorisation préalable jusqu’en fin avril. Après, il se ravise face à la critique pour étendre les mesures aux écoles, aux Universités et aux regroupements de plus de 50 personnes. Mais le constat cependant est que certains endroits confinés comme les marchés, les salles de spectacles, les lieux de culte, présentant les mêmes risques sinon des risques plus grands de propagation de la maladie ne sont toujours pas concernés par la mesure », ont noté avec désarroi les responsables santé de l’UPC.

Aussi, l’UPC à travers la voix de son secrétaire en charge de la santé, au regard de la situation sanitaire, a adressé un certain nombre de recommandations fortes au gouvernement dont : « la fermeture des frontières ou, à défaut, la suspension immédiate pour une période de 15 jours renouvelables de l’entrée sur le sol burkinabè des voyageurs étrangers en provenance des pays ayant plus de 50 cas et l’extension immédiate de la mesure d’interdiction des regroupements à tous les milieux sans restriction, pouvant présenter de forts potentiels de dissémination de la maladie ».

Les responsables santé de l’UPC ont clos leur propos en exhortant les dirigeants à prendre les mesures idoines pour empêcher la propagation du Covid-19 au Burkina et la préservation de la santé des burkinabè.

Hamadou Ouédraogo
Minute.bf

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Articles connexes

Burkina : L’Etat adopte 255 pupilles de la Nation

Le gouvernement burkinabè, à travers le Conseil des ministres du mercredi 5 février 2025 a adopté plus de...

Burkina : Le gouvernement adopte une nouvelle classification des armes de poing

Le Conseil des ministres tenu, ce mercredi 5 février 2025, sous la présidence du Chef de l'État, le...

Burkina/Réorganisation agraire et foncière : Vers une reprise en main par l’État

Le Conseil des ministres du mercredi 5 février 2025 a adopté un projet de loi portant réorganisation agraire...

Lutte contre la contrebande : Saisie de 200 Cartons de Vody à Ouagadougou

(Ouagadougou, 05 février 2025) - La Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF),...