« Les forces de sécurité burkinabè ont apparemment exécuté 31 hommes lors d’une parodie brutale d’opération antiterroriste susceptible de constituer un crime de guerre, et qui risque d’engendrer un nouveau cycle d’atrocités », avait déclaré Corinne Dufka, directrice pour l’Afrique de l’Ouest à Human Rights Watch. « Le gouvernement devrait mettre fin aux violations, enquêter de manière approfondie sur ce terrible incident et adopter une stratégie de lutte antiterroriste respectueuse des droits humains. », a ajouté Human Rights Watch qui confie avoir mené des entretiens avec 17 personnes ayant connaissance des tueries du 9 avril, dont 12 témoins des arrestations puis de l’enterrement des corps. « Les témoins ont établi une liste des victimes, toutes peules, et fourni des cartes indiquant où les hommes ont été exécutés puis inhumés », a précisé l’ONG dans son rapport.
Interpellé sur cette question ce mercredi 29 avril 2020 au cours de la conférence de presse de son parti sur la situation nationale, Simon Compaoré, président du parti réagit dans cette vidéo.