Le Syndicat national des Travailleurs des Secteurs de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Formation professionnelle ( SYNAJEFP) était en conférence de presse le samedi 27 juin 2020 à Ouagadougou. Au menu des échanges avec les professionnels des médias, la non-satisfaction de leur plateforme revendicatives par le Ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’Entrepreneuriat des Jeunes.
D’entrée de jeu, le SYNAJEFP a salué la « juste et légitime lutte contre l’extension de l’Impôt unique sur les Traitements et Salaires (IUTS) » de la coalition des syndicats dont il est membre.
Se penchant sur les problèmes des travailleurs du ministère de la jeunesse, le secrétaire général (SG) du SYNAJEFP, Amadé Zono est remonté au 8 juin 2019 où le syndicat a adopté une plateforme revendicative de 7 points jusqu’à ce jour où « le ministre est resté muet face aux revendications des travailleurs ». A en croire ce dernier, alors que la plateforme revendicative a été transmise en même temps qu’une demande d’audience le 10 janvier 2020, le syndicat a approché « l’autorité pour comprendre les suites réservées à ce document » le 11 mars 2020. Après cela, le SYNAJEFP dit s’être heurté une fois de plus au silence du ministre quand le 30 avril 2020, il a encore demandé une audience.
« C’est finalement le Secrétaire général du ministère qui improvisera une rencontre avec notre structure le 13 mai 2020, au cours de laquelle, il dit vouloir recueillir nos préoccupations et les transmettre au ministre », a expliqué le syndicat.
Quels sont les points de revendications du SYNAJEFP ?
Le SYNAJEFP a défini sa plateforme revendicative autour de 7 points parmi lesquels: « la gestion des carrières » à travers « l’organisation de tests pour reclasser les agents bloqués dans leur carrières en raison de l’extinction de leurs emplois et de concours professionnels ».
Il y a aussi l’amélioration des conditions de travail à travers « la dotation conséquente des services du ministère en locaux, l’équipement en chaise et en matériels de travail suffisants »; « les questions indemnitaires et de motivation » pour « améliorer les conditions de vue des travailleurs »; « l’affectation des agents du ministère dans les structures traitant des questions de jeunesse, d’emploi et de formation professionnelle » entre autres.
Saccage d’activités techniques au profit d’activités de propagande politique
Plutôt que la satisfaction de leur plateforme revendicative pour dynamiser le ministère, Amadé Zono et ses camarades ont pointé du doigt la mauvaise gestion au ministère de la jeunesse. « Nous assistons depuis l’arrivée du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) au pouvoir, à un saccage des activités techniques de promotion de la jeunesse au profit d’activités purement politiciennes dans le seul but de faire de la propagande politique », a-t-il dénoncé.
A ce sujet, le syndicat a déploré les grandes sommes employées dans l’organisation de cérémonies de remise d’attestations à des jeunes formés par le ministère alors que cette somme, de son avis, pouvait être tout simplement utilisée comme fonds de soutien aux jeunes formés.
Pire, la manière de gouverner du premier responsable de la jeunesse a été mise en cause. « Notre ministère a du mal à asseoir une véritable politique de formation professionnelle pour développer les compétences des jeunes et favoriser leur insertion professionnelle », a regretté M. Zono.
Somme toute, le SYNAJEFP a invité le ministre de la jeunesse à se pencher sérieusement sur la satisfaction de leur plateforme revendicative. Faute de cela, M. Zono et ses camarades, sans dévoiler leur plan, ont menacé de durcir le ton les jours à venir.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf