Les partis de l’opposition politique burkinabè ont signé ce 18 août 2020 un accord pour les élections présidentielles et législatives de novembre 2020. L’objectif visé à travers cette signature est de fédérer les forces de l’opposition pour sortir victorieux aux élections de novembre 2020.
« Nous avons dépassé le cap de un million de déplacés dans plus de 250 communes du Burkina et chaque jour nous comptons nos morts », a dépeint d’entame Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA, avant d’indiquer qu’au regad de la situation nationale, l’opposition a alors pensé qu’il était important de se mettre ensemble pour « apporter une alternative crédible à notre pays le Burkina Faso ».
Pour le candidat du parti de l’éléphant, « il est plus que jamais temps d’apporter des mutations profondes à la nation car les cinq années passées ont été des années difficiles pour le Burkina Faso éprouvé par le terrorisme et des maux de toutes sortes »
De l’avis du Chef de file de l’Opposition politique et président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), Zéphirin Diabré, « l’opposition politique burkinabè a posé là un acte dont la portée historique n’est plus à démontrer ». « Elle l’a posé pour le Burkina Faso, elle l’a posé pour notre démocratie, elle l’a aussi posé pour elle même », a-t-il cependant notifié.
Pour lui, « cet accord politique pose les jalons de la collaboration entre les partis de l’oppositions pour les élections à venir, mais aussi dans la perspective de gérer le Burkina au delà de ces élections ». Le leitmotiv de l’opposition dans cette entreprise, à en croire Zéphirin Diabré, est de favoriser l’alternance et d’apporter une alternative nouvelle qui répondent aux besoins pressants exprimés par le peuple.
« Le pays vit depuis cinq ans une situation qui s’est dégradée étape après étape si bien qu’il est à reconstruire », déplore le candidat du parti du Lion qui estime d’ailleurs que ce rôle de reconstruction du pays reviendra à l’opposition à l’issue des élections de 2020.
En rappelle, 08 candidats à la présidentielle et 22 partis et organisations politiques sont signataires de l’Accord politique de l’Opposition pour les élections de novembre 2020 (APO/2020).
Hamadou Ouédraogo
Minute.Bf
Avec des renards comme Gilbert, fils légitime de son père Gérard et garant de la patrimonialisation du RDA, cette alliance entre opposants ne saurait en aucun cas marcher.
Au lieu d’une masse compacte et homogène, l’on entrevoit déjà un magma de partis raccommodés par des fils de calculs tellement futés et dissemblables, qu’il se désagrégera au moindre soubresaut.
Pendant que certains seront animés d’une pure idéologie libéraliste d’alternance, d’autres seront préoccupés par l’imposition de l’hégémonie régionaliste, et d’autres encore par la nostalgique réhabilitation de leur mentor, sans doute à présent très mal loti loin du bercail.