Le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale (MATD) a lancé ce 12 octobre 2020, la rencontre d’un dialogue politique avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’Alliance pour la majorité présidentielle, l’opposition politique et des experts de l’Union Européenne, de l’Union africaine, et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) venus auditer le fichier électoral burkinabè. L’objectif viser, rendre crédibles les élections de novembre 2020.
« Nous voulons éviter les contestations », a indiqué d’entame Siméon Sawadogo. C’est la raison pour laquelle, selon lui, autour d’une même table de discussion sont assis, la majorité présidentielle, le chef de file de l’opposition politique, la CENI et les experts internationaux venus appuyer la CENI.
« Nous voulons d’un fichier électoral crédible et transparent », a soutenu Siméon Sawadogo, rappelant ainsi que « cela émane d’une volonté du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré qui souhaite que les élections à venir, soient libres, transparentes et équitables ». « Ces travaux devront donc aboutir à un audit du fichier électoral », a expliqué Siméon Sawadogo. »
L’audit du fichier électoral salué par tous les acteurs
L’opposition politique n’attendait que cela. Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition politique a d’ailleurs indiqué que la demande d’audit du fichier électoral est venue de l’opposition « qui s’était inquiétée de pratiques qui avaient eu lieu au moment de l’enrolement biométrique afin qu’elles ne puissent pas se repeter et entacher d’une manière ou d’une autre, l’intégrité du fichier électorale ».
Zéphirin Diabré a donc trouvé normal de saluer la disposition d’esprit de la majorité présidentielle qui a accepté cette requête mais aussi, de saluer l’esprit du dialogue politique qui devra permettre d’aboutir à l’audit du fichier électoral par les experts. Il a clos son propos en embouchant la même trompette que Siméon Sawadogo pour dire que dans le cadre du dialogue politique, l’opposition a toujours travaillé à s’assurer que des balises d’élections qui ne soient sujet à controverse soient déposées.
Aussi, Me Bénéwendé Sankara, au nom de la majorité présidentielle, a félicité l’existence du dialogue politique et félicité l’ensemble des acteurs politiques qui travaillent à aller vers des élections apaisées. « Pour nous, les experts venus de l’Union Européenne, de l’Union Africaine et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), sont présents pour accompagner le processus électoral qui s’amorce et nous espérons que in fine, le Burkina Faso aura des élections propres et apaisées où comme en 2015, le perdant va féliciter le gagnant », a-t-il conclu.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf