Dans un communiqué en date du 13 octobre 2020, le bureau exécutif de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) a annoncé un arrêt de travail de 96 heures à compter de ce mercredi 14 octobre 2020. Cet arrêt de travail semble entraîner une pénurie d’essence dans beaucoup de stations services de la ville.
Depuis samedi, 17 octobre 2020, l’essence est devenue un sessame précieux dans la ville de Ouagadougou.
Compaoré soumaïla, gérant d’une station d’essence de la place déplore cette pénurie. « Ce manque d’essence a un impact énorme sur notre commerce, on n’a pas d’essence à vendre et c’est vraiment une perte pour la société. Depuis Samedi, on est en manque d’essence», déplore-t-il.
Tapsoba Manassé, pompiste quant à lui, est déçu de cette situation. « Cette situation nous a fait perdre beaucoup depuis samedi. Depuis trois jours on n’a rien vendu comme essence, on a perdu notre volume de litrage », regrette-t-il.
Rosine Ouédraogo, cliente d’une station de la place demande aux acteurs de revoir la situation. « Je demande aux acteurs de faire pardon et de revoir la situation, ce n’est ni bénéfique pour eux ni pour nous. Hier j’étais obligée de prendre un vélo pour faire mes courses car j’ai cherché l’essence en vain. Donc, il faut que le gouvernement fasse pardon pour s’entendre avec les chauffeurs pour que cette situation soit vite résolue sinon ce n’est pas simple», plaide-t-elle.
« Je pense que cette situation est arrivée à cause de la grève des chauffeurs. Qu’ils fassent grâce et lèvent la grève afin que les activités reprennent normalement sinon, à cette allure, on sera tous obligés de rester à la maison. Donc je demande au gouvernement de discuter avec les acteurs concernés afin de trouver des solutions adéquates», souhaite Alida Belém.
Tous les citoyens d’un même coeur parlent le même langage et demandent au gouvernement de prendre des décisions fortes afin de résoudre au plus vite la situation de la pénurie.
Mireille Sandrine Bado
Minute.bf