Les populations de Ouahigouya autour du Collectif Sauvons le Yatenga ont marché, le samedi 20 mars 2021 sur le gouvernorat pour exprimer leur « déception » face à l’exécution d’infrastructures routières dont la qualité « laisse à désirer ».
Sorties massivement, les populations de la cité de Naaba Kango se sont d’abord rassemblées à la Place de la Nation autour de 8h30 minutes, faisant le tour du grand marché pour rejoindre le gouvernorat afin de livrer leur message.
« Le 29 février, nous apprenons avec beaucoup d’enthousiasme le lancement officiel des travaux d’aménagement et de bitumage de voiries urbaines dans la ville de Ouahigouya. Ces travaux de 12,7 kilomètres sur financement de la Banque mondiale et du budget de l’Etat étaient beaucoup attendus d’autant plus que la ville de Ouahigouya, malgré sa position stratégique et son rang sur le plan national, manquait de manière criarde d’infrastructures routières », a rappelé le porte-parole du collectif, Tidiani Savadogo, au Secrétaire général (SG) de la Province, représentant le gouverneur de la région qui était absent.
Ainsi, ces populations regrettent, contre toute attente, le fait que « les travaux de bitumage annoncés en grande pompe » accouchent « la déception », « les infrastructures livrées laissant à désirer ». Alors, conscientes du devoir de « recevabilité » des autorités et de leur « droit de demander des comptes à tout agent public de l’administration », ces populations autour du Collectif Sauvons le Yatenga, refusent d’ « assister passivement à cela ».
Concrètement, cette marche pacifique a été le lieu pour les populations de la cité de Naaba Kango, de demander « l’amélioration sans conditions des voiries déjà exécutées ; le démarrage dans de meilleurs délais du reste des voiries; l’accélération du processus de bitumage des tronçons Ouahigouya-Tougan, Ouahigouya-Titao-Djibo et Ouahigouya-Séguénega-Kongoussi ; la réalisation de deux voies sur la route nationale n°2 depuis l’entrée de la ville jusqu’à la sortie et enfin, l’approvisionnement de la ville en eau potable et en quantité ».
A défaut de la satisfaction de ces 5 points qui constituent la plateforme revendicative des organisateurs de cette marche pacifique, « le Collectif Sauvons le Yatenga se réserve le droit d’user de tous les moyens légaux »
De son côté, le SG de la province a reçu le message qu’il promet de transmettre à qui de droit.
Minute.bf