Les centrales syndicales du Burkina Faso ont battu pacifiquement le pavé ce 1er mai 2021 pour commémorer la Fête du Travail. Plusieurs centaines de personnes relevant des différents syndicats de l’Union d’Action syndicale (UAS) ont pris part à cette marche qui s’est terminée par un meeting après la remise d’une plateforme revendicative au ministre en charge de la Fonction publique, Séni Ouédraogo.
Les travailleurs ont entamé leur marche-meeting devant la bourse du travail de Ouagadougou ce 1er mai 2021. Cantonnant des cris de cœur à caractère dénonciatif, les travailleurs, en rang bien ordonné, ont marqué le pas d’abord en direction du ministère de la fonction publique où il ont livré leur plateforme revendicative à leur ministre de tutelle.
Dans le fond, l’UAS, à travers leur plateforme composée de 29 points, a interpellé le gouvernement à favoriser le dialogue social. Selon le porte-parole de l’UAS, Ernest Abdoulaye Ouédraogo, « le choix opéré par le gouvernement de travestir le dialogue social ne peut aucunement empêcher les conflits sociaux. Tout au plus, il ne pourra que les retarder ».
Il a aussi appelé le gouvernement à reconsidérer son management du dialogue social. À ce niveau, l’UAS déplore surtout le manque de concertation entre le gouvernement et les syndicats avant l’élaboration de certaines lois. Les travailleurs en veulent pour preuve « l’élaboration et l’adoption des textes d’application de loi 081 sans concertation préalable avec l’UAS ».
Après avoir remis leurs revendications au ministre Ouédraogo afin qu’il les transmettent au Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, les syndicats se sont réunis à la bourse du travail où différents représentants des formations syndicales sont revenus sur les grandes lignes de la plateforme revendicative devant le groupe de travailleurs mobilisés pour la circonstance.
Hervé KINDA
Minute.bf