Le réseau des Alumnis PYPA du Burkina Faso a rencontré le Conseil national de la Jeunesse du Burkina (CNJ/BF) pour demander son accompagnement dans ce plaidoyer engagé pour la présence de 30% des jeunes (dont 15% de femmes et 15% des hommes) dans les postes nominatifs et électifs du Burkina Faso. Cette rencontre a eu lieu le mardi 22 juin 2021 au siège du CNJ/BF sis à Ouagadougou.
Au Burkina Faso, les jeunes sont faiblement représentés dans les postes nominatifs et électifs, alors qu’ils constituent plus de 70% de la couche sociale. Un constat fait par le Réseau des Alumnis PYPA du Burkina Faso. Ce réseau, rappelons-le, est constitué de jeunes issus des différents partis politiques de l’opposition comme de la majorité, du Burkina Faso. Ce réseau plaide donc pour la représentation des jeunes à 30% dans les postes nominatifs et électifs du Burkina Faso. Le 17 décembre 2019, le réseau a même remis au président de l’Assemblée nationale, un avant-projet de loi sur cette question du quota de 30% des jeunes dans les postes nominatifs et électifs, plaidant donc pour l’adoption d’une loi dans ce sens.
Mais les élections passées ont fini par révéler la réalité à ces jeunes, qui ont décidé d’engager encore des plaidoyers qui déboucheront sur une pétition, pour la prise en compte de leur doléance. Pour avoir plus de poids dans cette lutte, le réseau des Alumins PYPA du Burkina Faso a rencontré le CNJ/BF pour demander son accompagnement.
Le CNJ/BF est une structure de la jeunesse présente dans les 13 régions du pays et a un maillage important sur l’ensemble du territoire national. « Il était important que la première rencontre soit avec cette structure afin que nous puissions échanger et demander son accompagnement, et voir dans quelle mesure, au cours de l’atelier à venir (sur cette question de quota de 30% des jeunes), que le CNJ puisse participer pour contribuer à l’élaboration de cette stratégie afin qu’on puisse conduire la pétition l’année prochaine », a soutenu, à sa sorite d’audience, Nabé Ivo, Coordonnateur du Réseau des Alumnis PYPA du Burkina Faso, qui dit être satisfait, avec ses camarades, à l’issue de cette rencontre avec le CNJ, d’avoir « trouvé un président du CNJ totalement engagé pour les causes de la jeunesse ». « C’est une personne disponible et prête pour la jeunesse. Il nous a faits des propositions, nous a encouragés et je pense, comme il l’a dit, qu’il va effectivement nous accompagner pour qu’au-delà de la stratégie, on puisse mener d’autres actions pour le bonheur et la participation des jeunes à la gouvernance de notre pays », a-t-il témoigné.
« Conjuguer les efforts…»
Moumouni Dialla, président du CNJ/BF a salué la démarche « très salutaire, sage et inclusive » du réseau des Almunis PYPA du Burkina. Je pense que c’est ce qui va permettre à la jeunesse d’avancer. « Le plus important pour nous aujourd’hui, c’est de voir comment nous pouvons conjuguer nos efforts et surtout accompagner cette dynamique », a-t-il laissé entendre. Ainsi, le CNJ/BF entend « accompagner totalement les initiatives qui visent à la promotion des jeunes engagés en politique », a indiqué M. Dialla, qui assure que sa structure est déterminée pour cet accompagnement parce que l’action que mène actuellement le réseau « fait partie des prescriptions de la charte africaine de la jeunesse ».
Ainsi, du fait que le Burkina Faso ait ratifié la charte de la jeunesse en 2008, poursuit-il, cela les « oblige tous à accompagner ces genres d’initiatives d’autant plus que le CNJ est la représentation nationale des jeunes du Burkina ». « Nous sommes dans l’obligation, dans le devoir moral et professionnel de contribuer, d’accompagner et d’user de tous les moyens pour que la jeunesse engagée en politique puisse être à des niveaux élevés pour porter la voix de la jeunesse burkinabè », a-t-il appuyé.
« Si nous chantons que la jeunesse est le socle de l’avenir, c’est maintenant qu’il faut préparer cet avenir », conseille Moumouni Dialla, affirmant que « si le Burkina veut bien se développer et avancer, il faudra bel et bien conjuguer avec les jeunes, quel que soit le domaine ».
Ainsi, pour un développement harmonieux du Burkina Faso, il est « indispensable », selon le président du CNJ, de « conjuguer avec les jeunes ». Il faudra le faire, précise-t-il, « en responsabilisant plus les jeunes pour les préparer à assumer les fonctions futures ». Il confie d’ailleurs que le CNJ est engagé pour ce quota de 30% des jeunes et va accompagner la dynamique pour l’atteinte de cet objectif.
Pour rappel, le réseau des Almunis PYPA du Burkina est un réseau qui regroupe une grande partie des partis politiques burkinabè de l’opposition comme de la majorité. C’est un regroupement de jeunes leaders politiques qui ont suivi une formation avec l’Institut général Tiemoko Marc Garango pour la Gouvernance et le Développement (IGD), avec d’autres pays comme la Côte d’Ivoire, le Mali, le Togo, etc. C’est un programme qui existe depuis 2012. Au Burkina Faso, la trentaine de jeunes politiques qui ont bénéficié de cette formation ont constitué un réseau.
Minute.bf