C’est un secret de polichinelle que de dire que les Ouagavillois détiennent le crâne d’âne de l’incivisme dans la région du centre, peut-être au Burkina Faso tout entier. En effet, dans tous les quartiers de la capitale, il n’est pas rare de voir des tas d’immondices se former dans n’importe quel coin des secteurs.
La gestion des ordures semble être le dernier souci de la commune de Ouagadougou, ouvrant ainsi la porte à l’incivisme généralisé. Chacun gère ses ordures comme il veut et comme il peut, même s’il faut reconnaitre qu’il y a des associations qui s’organisent et qui enlèvent chaque mois les ordures devant certaines concessions abonnées à ces œuvres. Ce qui permet, un tant soit peu, d’épargner certains quartiers des odeurs nauséabondes.
A l’échangeur du nord, c’est tout un dépotoir en gestation qu’il nous a été donné de voir, juste au bas-côté droit de la voie qui mène à Tampouy en provenance de Nonsin.
En réalité, tout espace public à Ouagadougou est un potentiel dépotoir. Sur l’échangeur du nord, ce joyau qui a fait et continue de faire la fierté des Burkinabè, se forme peu à peu une poubelle à ciel ouvert. Le visage de ce « labyrinthe » est en train de se métamorphoser, troquant l’éclat au désordre. Ce tas d’immondices va, sans nul doute, pester dans quelques jours, si des dispositions ne sont pas prises pour mettre fin à cette mauvaise pratique qui a déjà commencé à s’y développer.
Pour rappel, le 26 juin dernier, l’Association utile débarrassait les rails qui traversent l’échangeur de ses immondices. C’est dire que l’incivisme à Ouagadougou est un phénomène qui mérite toutes les attentions. Une nation ne peut pas se développer dans le désordre. Au-delà de ce désordre, ce sont des maladies que ces déchets vont transmettre aux populations.
L’échangeur du nord devrait être un lieu propre qui attire les populations et non un espace trituré par une fétidité atroce à vous couper le souffle.
Minute.bf