La police nationale en collaboration avec la douane, le ministère de la santé et la police municipale a saisi une importante quantité de produit prohibés. En vue de donner plus de détail sur l’opération qui a conduit à la saisie des médicaments et informer les populations sur les dangers de ces médicaments, une conférence de presse a été organisée ce samedi 9 février 2019 à Ouagadougou.
Dans la fourchette du 29 janvier 2019 au 2 février 2019, une opération de police dénommée « HERRA » menée contre les produits pharmaceutiques illicites a permis de saisir environ 29 tonnes de médicaments, d’antidouleurs et de produits de conforts. Cette opération a été menée conjointement avec la douane, la police municipale et le ministère de la santé.
Cette rencontre avec les hommes de médias était l’occasion pour le commissaire principal de police Boukary Traoré de rappeler les dangers de la consommation de ces produits pour les populations : « Les populations sont bien desservies par ces produits même dans les zones les plus reculées. Cela entraîne une acceptation sociale du phénomène qui pose un véritable problème de prise de conscience. En consommant ces produits, les populations doivent comprendre qu’elles mettent leurs vies en danger ». Selon le commissaire, le marché des médicaments illicite représente 10 à 60 % du marché global suivant les différentes localités. Toutes les formes thérapeutiques sont touchées par le « phénomène ».
« Un médicament a des exigences même si c’est sur la conservation. Si les conditions de conservations ne sont pas respectées les médicaments deviennent des poisons. On ne prend pas la mesure du problème et on est en train de s’empoisonner à petit feu. C’est peut-être accessible mais on se détruit. C’est peut-être aussi la cause de beaucoup de maladies que les médecins ont souvent du mal à diagnostiquer » (Dr Sandrine Esther Kouassi Gampini).
L’opération a concerné la seule ville de Ouagadougou et les médicaments saisis concernent entre autres des analgésiques, des antipyrétiques, des antipaludiques, des antibiotiques, des vitamines et des produits de confort. Les enquêtes continuent pour « débusquer tous les criminels » et déterminer les différentes qualités et les compositions de ces produits prohibés. Aucun bilan financier n’a encore été fait.
Basile SAMA
Minute.bf