Les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest continuent d’animer les débats au sein de l’opinion nationale et surtout africaine. Pour sa part, le Cadre d’Expression démocratique (CED) de Pascal Zaïda dénonce « des « sanctions drastiques prises » contre le Mali pour « faire plaisir à un maître suspect ».
« Les autorités de la transition malienne sont une volonté du peuple malien qui, face à la gouvernance socio-politique et sécuritaire chaotique du régime de Ibrahim Boubacar Keïta, avait exigé et obtenu son départ », foi du CED, qui en veut pour preuve le mouvement qui a emporté ce dernier.
Aussi, le mouvement de Pascal Zaïda considère que la transition est dans la dynamique de doter le pays d’ « institutions solides pour juguler la crise structurelle qui l’assaille ». À cet effet, le CED « note avec satisfaction que depuis l’avènement des autorités de la transition, le Mali engrange des victoires tangibles sur le terrain face aux groupes terroristes. Et ce, en raison des moyens mis par les autorités actuelles du Mali dans l’organisation et dans l’équipement des Forces armées maliennes (FAMA) ».
Partant, il « condamne les sanctions iniques et disproportionnées prises à l’encontre du peuple malien; réaffirme son soutien indéfectible au peuple malien et aux autorités de la transition ; enjoint les chefs d’Etats de la CEDEAO et l’UEMOA à reconsidérer les sanctions prises et à accompagner le peuple malien pour une sortie de crise ; invite les panafricanistes sincères à apporter leur soutien au peuple malien ».
Pour M. Zaïda, « ces sanctions, somme toute draconiennes, viennent rappeler, encore une fois de plus, l’indifférence voire l’insouciance des dirigeants ouest africains face aux souffrances quotidiennes des populations de qui, ils prétendent tirer leur légitimité. Pire, l’impression générale qui se dégage est que les dirigeants ouest africains font montre d’une morbide condescendance en entérinant des diktats de certaines puissances occidentales nostalgiques d’un paternalisme perdu au bord du Djoliba ».
Pour information, en sommet extraordinaire le 9 janvier dernier, la CEDEAO a sanctionné le Mali pour avoir envisagé de prolonger sa transition. Ces sanctions vont du gel des avoirs maliens au sein de la CEDEAO, de la fermeture des frontières entre le Mali et les Etats membres de l’organisation, de la suspension des transactions avec Bamako jusqu’au rappel des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali…
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