Le Prix Martin Ennals ou Prix Nobel International des Défenseurs des Droits Humains(DDH) couronne cette année le Burkinabé Dr Daouda Diallo (SG du CISC).
« M. Diallo documente les violations perpétrées par l’armée burkinabé et les djihadistes. Son organisation a identifié plus de 1000 exécutions extrajudiciaires de civils dans le cadre des violences. Une situation qui lui a valu du harcèlement, des vols et des menaces pour sa propre sécurité, notamment après un massacre qui avait fait des dizaines de victimes également en 2019 », a écrit swissinfo.ch.
« Je suis souvent obligé de vivre dans la clandestinité », a affirmé M. Diallo, dont l’habitation a été vandalisée à plusieurs reprises, poursuit swissinfo.ch.
Selon ce site, le lendemain des violences de 2019, Dr. Daouda Diallo dit avoir reçu de nombreux appels d’organisations à se réunir pour dénoncer les exactions. Il a alors lancé son institution qui collabore avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Ce prix renforce la « crédibilité » de l’action qu’il mène, selon lui.
Deux autres grands défenseurs DDH dont une journaliste vietnamienne Pham Doan Trang, et le Bahreïni Abdul-Hadi Al-Khawaja sont aussi lauréats de ce prix.
L’annonce a été faite ce mercredi 19 janvier 2022, à Genève par la Fondation Martin Ennals.
Les trois lauréats recevront de 20’000 à 30’000 francs. Tout dépendra de la recherche de fonds, précise la porte-parole. En raison de la pandémie, la cérémonie a dû être reportée au 2 juin prochain.
Le Prix Martin Ennals, soutenu par la Ville de Genève, est remis chaque année depuis une trentaine d’années par dix ONG. Parmi elles se trouvent Amnesty International, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) ou encore Human Rights Watch (HRW), qui se réunissent à Genève.
Minute.bf