Aux premières heures du dimanche 23 janvier 2022, les villes de Ouagadougou et de Kaya se réveillent sous des coups de feu intenses de militaires. Ces tirs nourris se poursuivent tout au long de la journée. Dans la soirée, au moment où des célébrations de victoire de la qualification des Etalons aux ¼ de finale de la Coupe d’Afrique des Nations se passaient, le gouvernement annonce un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national de 20h à 5h30mn.
Le calme semble revenu. Mais à partir de 21h, les tirs reprennent. Beaucoup plus intenses à Ouagadougou et à Kaya. L’aviation militaire survole la ville de Kaya, première région militaire du pays. Les tirs se poursuivent. A Ouagadougou, les tirs se rapprochent de la résidence du président Roch Kaboré. Sa garde essuie des tirs. « Il y a des victimes. 5 blessés dont un très grave », explique à www.minute.bf un militaire, qui ajoute : « Je ne peux pas confirmer pour le moment s’il y a des morts ou pas ». Des opérations de désarmement sont en cours, nous informe-t-il.
Les hommes qui ont mené ces opérations sont des forces spéciales de l’Armée de terre : les unités Cobra, révèle pour sa part notre confrère Jeune Afrique. L’une des figures des opérations est le commandant de la troisième région militaire, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui avait déjà commandé le Groupe d’action rapide et de sécurisation du Nord, à Ouahigouya. Il a également servi à Fada N’Gourma, dans l’Est. Selon notre confrère, ce diplômé de l’école militaire de Paris en France est le promotionnaire du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, arrêté en début de mois pour préparation de coup d’Etat.
Une déclaration devrait être lue à la télévision nationale pour annoncer la prise du pouvoir par les militaires, mais selon nos informations, des tractations au sein des militaires sont toujours en cours.
Suivez le déroulé des événements en cours au Burkina ici: [Direct] Coup d’Etat au Burkina Faso
La Rédaction
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