Les avocats de la défense se succèdent pour leurs plaidoiries ce mardi 22 mars 2022. Me Aliou Diakité, avocat de l’accusé Amadou Kafando a demandé que « réparation » soit faite à son client, ce, après que la chambre décide de le relaxer.
L’accusé Amadou Kafando est poursuivi pour faux en écriture publique. Il a mentionné, en effet, sur l’acte de décès de Bonaventure Compaoré, « mort accidentelle ». Son avocat s’est attelé à démontrer que son client a établi cet acte en âme et conscience sur la base de l’information officielle fournie par les autorités d’alors.
Blaise Compaoré, rappel l’avocat, avait servi au monde entier la thèse « d’un accident (une fusillade) malheureux qui a conduit à la mort des 13 personnes » le 15 octobre 1987. C’est selon Me Aliou Diakité, ce qui a conduit son client à mentionner sur cet acte de décès « mort accidentelle ». Et il soutient que son client a posé l’acte sur insistance de la veuve du défunt. Donc pour lui, « l’infraction est non constituée car l’élément matériel est constitué mais l’élément moral fait défaut ».
« Juger mon client coupable sur cet acte serait lui faire un mauvais procès », a ajouté Me Aliou Diakité, tout en plaidant à ce que « réparation » soit faite à son client. « Réparation aux étudiants, car mon client qui est également un enseignant, n’a plus donné cours depuis le début du procès ; réparation morale, car le regard des gens lui prête l’accusation d’avoir tué Thomas Sankara sans même comprendre qu’il est poursuivi pour faux en écriture publique », a-t-il détaillé.
Pour information, le parquet militaire a requis que, Amadou Kafando soit relaxé pour infraction non constituée lors de ses réquisitions.
Les plaidoiries de poursuivent.
Mathias Kam (Stagiaire)
Minute.bf