Réunis ce jeudi 26 mai 2022 à la primature, les acteurs des boulangeries et le gouvernement ont discuté plus de 3 heures de temps avant de trouver des pistes de solutions à la « crise du pain » qui a secoué le Burkina Faso ces derniers jours.
« La rencontre a été fructueuse parce que l’ensemble des composantes étaient dans une prédisposition à aller au dialogue et surtout à trouver des solutions pour faire face à ces difficultés. Nous avons pu saisir les difficultés que vivent ces acteurs de la chaine des boulangeries », a indiqué le porte parole du gouvernement, Lionel Bilgo, à la sortie de ladite rencontre.
Des décisions, il fallait prendre dans cette rencontre pour sauver la situation et le gouvernement en a aussi prises.
« Nous avons pris des décisions et la première c’est de ne pas augmenter le prix du pain. Le pain va rester à un coût de 150f au Burkina Faso. La deuxième décision c’est de trouver des solutions adéquates pour supporter la faîtière des boulangeries », a ajouté le ministre Bilgo.
Et pour les solutions en soutien aux boulangeries, le gouvernement donne rendez-vous le jeudi ( dans une semaine ) pour « proposer des mesures d’allègement et d’accompagnement ».
De son coté, la faîtière des boulangeries,
tout en confirmant les dires du gouvernement, prend acte des mesures de soutien annoncées.
« Nous avons demandé au gouvernement d’abord d’accepter nos excuses par rapport à cette sortie un peu unilatérale mais indépendante de notre volonté. Deuxièmement, la libération des boulangeries qui ont été scellées et nous nous engageons également à lever les fermetures des boulangeries », a déclaré Oumarou Yugo porte-parole des acteurs des boulangeries.
« Les décisions qui ont été prises par le gouvernement, nous en avons adhéré et en contre partie le gouvernement va nous égrener jeudi les pistes de solutions complémentaires à savoir une ligne budgétaire pour l’accompagnement, une réflexion sur le plan fiscal et sur le poids [du pain]. Nous seront attentifs à ces propositions jeudi prochain. Aujourd’hui nous avons le sentiment que le gouvernement est engagé à nous aider, à trouver des solutions par rapport à nos problèmes. Il n’est de gaité de coeur pour personne de vouloir abusivement augmenter les prix du pain. Nous présentons nos excuses à nos consommateurs qui ont un pouvoir d’achat limité (…)», a-t-il ajouté.
En rappel, le gouvernement lors d’une autre rencontre tenue ce jeudi matin a indiqué mettre en place « un comité permanent » pour réfléchir d’une manière générale sur la hausse des prix des produits au Burkina Faso.
Mouni Ouedraogo
Minute.bf