La coordination des organisations de la société civile réclamant la « libération réelle » du président Kaboré tient un meeting ce samedi au Conseil Burkinabè des Chargeurs (CBC), après que la marche qu’elle projetait ce 28 mai a été « interdite » pour « raison sécuritaire » par le Haut-commissariat du Kadiogo chargé de l’expédition des affaires courantes. Cette coordination estime que le président Kaboré est « en détention » chez lui à la maison et réclame sa « libération réelle ».
« Il y a des gens qui ont balancé à l’époque le numéro du président Kaboré sur les réseaux sociaux. Nous-mêmes qui sommes allés leur demander (l’autorisation de marcher, ndlr) nous avons été surpris d’apprendre sur les réseaux sociaux que notre marche est annulée. Mais nous avons dit qu’il pleuve ou qu’il neige, nous allons parler. Voilà nos mamans qui sont là… Les gens ont commencé à démobiliser dans les quartiers. Mais vous êtes là et vous êtes là fierté du président Kaboré… », a indiqué Désiré Guinko.
Il précise : « nous ne sommes pas des hors-la-loi. Nous sommes des démocrates, nous réclamons un combat qui est juste et noble, nous devons rester dans ce caneva ».
Il appelle donc au respect de la constitution. « On ne pas détenir un Burkinabè depuis 3 mois sans aucune disposition légale. Un citoyen burkinabè de surcroit un ancien chef d’état…est détenu chez lui à la maison. Sa maison est réquisitionnée et transformée en une prison… », a deplore le président de la Coordination.
Pour lui, « le président Kaboré, un homme épris de paix, de justice, ne mérite pas ce qu’on est en train de lui faire ».
Hamadou Ouédraogo et Franck Kola
Minute.bf