Le président du Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba a rencontré les différents corps des Forces de défense et de sécurité (FDS) à Dori, le mercredi 15 juin 2022. Au cours de cette visite, il a invité les FDS à rester « mobilisées et soudées pour faire face à la menace » terroriste qui vient principalement de la frontière avec le Niger.
« C’est maintenant plus que jamais que nous devons être mobilisés, soudés, pour faire face à la menace qui a pris des proportions au niveau de la frontière avec le Niger. », a-t-il lancé, avant de rappeler qu’il a lui-même, personnellement, été engagé dans la lutte contre le terrorisme dans la Zone (sahel, ndlr), en 2015 et 2016.
Il a également invité les FDS à changer leur manière d’agir sur le terrain parce que l’ennemi maîtrise déjà les différentes anciennes méthodes, et pis, connaît leurs différentes positions, même leur manière de ranger leurs matériels. « Il n’est plus concevable de faire les choses comme on le faisait habituellement. (…) On ne peut plus faire des postes de contrôle routier comme traditionnellement parce que nos emplacements sont connus, nos positions sont connues, même nos manières de ranger nos matériels sont connus », a-t-il regretté, appelant chaque FDS à procéder à « un changement, à une transformation de ce que, habituellement, nous faisons. »
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Sur la question de la cohésion au sein des Forces de défense et de sécurité, le chef suprême des armées estime qu’il faudra « créer davantage de symbiose entre l’ensemble des forces ». De ce fait, prévient-il : « on ne va plus tolérer des problèmes entre des CRS et des Gendarmes ; des problèmes entre des gendarmes et puis des militaires; des problèmes entre des militaires et des Eaux et forêts. ».
Aussi, dans la lutte contre le terrorisme, Paul-Henri Sandaogo Damiba a rappelé qu’il y a un minimum de dispositions à « prendre en interne maintenant ». « Il est dit qu’on ne doit pas positionner quelqu’un quelque part, sans avoir la capacité de soutenir cette personne qu’on a placée sur la position. En interne, des mécanismes rapides doivent être trouvés pour qu’on puisse avoir un mécanisme interne pour porter secours à l’ensemble de nos positions et de nos zones d’installations en cas de besoin », a-t-il soutenu.
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Pour information, le président du Faso a rencontré ce mercredi les populations de Seytenga et les FDS engagées dans la lutte contre le terrorisme dans cette zone, après l’attaque qui a coûté la vie à 86 personnes (officiel), dans la nuit du 11 au 12 juin 2022.
Minute.bf