Le syndicat national des travailleurs de l’éducation du Faso (SYNTEF) s’est officiellement présenté à la presse ce vendredi, 31 mai 2019, à Ouagadougou.
Selon les conférenciers du jour, le SYNTEF est né de la non prise en compte des intérêts des instituteurs certifiés et des instituteurs adjoints certifiés lors de l’élaboration du statut valorisant des enseignants en cours d’adoption avec le gouvernement. Un statut négocié par la coordination national des syndicats de l’éducation (CNSE). Le SYNTEF a estimé que la CNSE non seulement n’a convié aucun représentant des instituteurs certifiés ou adjoints certifiés aux négociations avec le gouvernement, mais aussi n’a fait que défendre les seuls intérêts des conseillers et des instituteurs principaux (IP) lors des négociations.
Le gouvernement invité à « ne pas se ridiculiser pour signer le statut valorisant en cours d’élaboration »
Ce syndicat regroupe les instituteurs certifiés (IC) et les instituteurs adjoints certifiés (IAC). Le nouveau syndicat a prévenu le gouvernement sur l’adoption du protocole d’accord en cours d’élaboration. A ce propos justement, le Secrétaire général du syndicat, Bernard Sawadogo, a invité le gouvernement à « ne pas se ridiculiser pour signer le statut valorisant en cours d’élaboration car ils vont signer un deuxième dans la même année ».
Cela pour dire qu’ils sont déjà dans les startingblocks pour « se battre et obtenir un statut réellement valorisant pour les instituteurs certifiés et les instituteurs adjoints certifiés » a prévenu Bernard Sawadogo.
Assurés de leur force ils n’hésitent pas à savoir à qui veut l’entendre : « nous sommes plus de 60000, si on se lève, ce que la CNSE a mis deux pour obtenir, nous l’obtiendrons en 9 mois », ont-ils martelé. Pour Bernard Sawodogo, le statut valorisant en cours d’adoption est suffisamment injuste à leur égard.
Des victimes du statut valorisant
Il prend certains « exemples concrets » qu’il illustre en ces termes : « Quand nous prenons le cas de la carrière des instituteurs certifiés (IC) et des instituteurs adjoints certifiés (IAC), avec le statut valorisant, deux corps dans leur plan de carrière ont été supprimés, il s’agit des Instituteurs principaux (IP) et du corps des conseillers appelé (CPI). Ce qui fait qu’au niveau du MENA on aura 6000 inspecteurs. Avec 6000 inspecteurs, la fonction publique n’aura plus besoin de recruter pendant 15 ans des inspecteurs parce que nous avons 488 circonscriptions d’éducation de base (CEB) pour 6000 inspecteurs » a-t-il expliqué. En plus de cela, poursuit-il « dans le statut valorisant, les autres corps tels que les instituteurs principaux (IP) et les conseillers bénéficient d’un échelon et d’une dérogation au-delà de l’âge limite pour postuler aux concours professionnel. Une dérogation qui leur permet de faire les concours jusqu’à 55-57 ans alors que l’âge limite est de 47 ans. Pourtant, cette opportunité également n’a pas été accordée aux IC et aux IAC ».
Adama’s Ouédraogo
Il y’a pleins d’inspecteurs qui sont dans les services déconcentrés du MENAPLN.Tout inspecteur n’est pas forcément CCEB
Bon courage
Soutien total à vous. Tous les IC et IAC vous regardent maintenant. Abas la CNSE