Le ministre en charge des affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourwèma, a rencontré les chefs coutumiers et traditionnels du Burkina dans la matinée de ce mardi 23 août 2022. Objectif: leur présenter le rapport diagnostic sur la chefferie traditionnelle et coutumière. C’était au cours d’une cérémonie officielle qu’il a lui-même présidée à Ouagadougou.
Doter la chefferie coutumière et traditionnelle d’un statut pour « formaliser son implication dans le processus de développement du pays», c’est la dynamique du gouvernement burkinabè. Une dynamique enclenchée depuis maintenant plusieurs années et qui tend vers sa concrétisation, selon les dires du directeur général des affaires coutumières et religieuses, Pr Moumouni Zoungrana. À l’en croire, le rapport qui a été présenté aux chefs coutumiers et traditionnels est le résultat de deux années de travail. « Ce rapport revient pour clarifier certains concepts notamment la question du droit, des coutumes, la question de la tradition, la différence entre la chefferie coutumière et la chefferie traditionnelle. Ensuite, nous avons fait l’historique de la chefferie coutumière avant les indépendances jusqu’à la 4e République et enfin, nous avons essayé de voir quelle est la place et le rôle de la chefferie coutumière dans une société moderne, afin que la chefferie coutumière puisse jouer pleinement son rôle» a-t-il expliqué.
Rappelant l’importance de la chefferie traditionnelle et coutumière, le ministre en charge des affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourwèma a insisté sur la nécessité de sortir « cette «institution multiséculaire» de son cadre informel pour lui permettre de « pouvoir jouer davantage et pleinement son rôle». Aux dires du ministre, cette rencontre vise à partager avec les chefs coutumiers, le contenu de ce rapport en vue de «relancer le processus à travers de larges concertations afin d’aboutir à un texte inclusif, participatif et consensuel».
Une initiative que les chefs coutumiers et traditionnels disent apprecier à sa juste valeur. « La personne qui a le premier rôle à jouer dans la cohésion sociale c’est bien le chef coutumier. Il est le représentant de toute la communauté et on ne peut pas travailler pour le peuple sans son implication. Nous nous félicitons de l’existence de ce ministère qui nous honore et également de cette rencontre» a déclaré Ousmane Amirou Dicko, Émir du Liptako.
Oumarou KONATE
Minute.bf