Prévenu pour abus de confiance, Z.P., 32 ans réparateur de téléphone portable, s’est retrouvé devant les juges du Tribunal de grande Instance (TGI) Ouaga 1, le mardi 30 août 2022 pour répondre des accusations portées contre lui.
L’ère du numérique rime avec heure de gloire des réparateurs de matériels électroniques. C’est le cas de Z. P. qui a fait de ce métier son gagne pain. C’est à ce titre et confiance incluse que O.M. décide d’acheter un téléphone portable avec le prévenu Z.P. Pour l’utilisation dudit téléphone, il fallait couper la puce téléphonique pour l’insérer dans le téléphone. Chose à laquelle s’est adonné à cœur joie le vendeur Z. P.
Une fois à la maison, O. M. se rend compte que le réseau ne s’affiche pas. Il est reparti chez le vendeur, qui, lui aussi essaie à nouveau et fait le même constat. C’est ainsi que O.M. (la cinquantaine d’âge) qui n’a pas fait de longues études, décide de laisser le portable et la puce avec Z.P., y compris le mot de passe qui se trouve être le même que le compte électronique mobile money de O.M. Le prévenu Z.P., une fois à la maison se rend compte que la puce contient un compte crédité de 248 000 FCFA.
« Ma femme ne se sentait pas cette nuit là. J’ai été obligé d’aller retirer tout l’argent pour la soigner », se défend le prévenu à la barre. À cette même barre, le prévenu reconnaît les faits de vol aggravé portant sur le numéraire à lui reproché. En plus, Z. P. n’a pas informé O. M. qu’il a vidé son compte électronique pour un quelconque besoin. C’est après avoir retiré sa puce lui-même, que O.M. se rend compte des faits.
« C’est vrai, je ne l’ai pas informé avant de prendre l’argent ni après. Je voulais grouiller rembourser la somme sans qu’il ne le sache avant de lui remettre le téléphone et la puce », explique le prévenu. Z.P. a tout de même remboursé 50 000 FCFA sur les 248 000 FCFA.
Pour le ministère public, il ne fait aucun doute de la culpabilité du prévenu. Il a jugé que le bon sens aurait voulu que l’argent soit retiré avec l’accord du propriétaire ou même qu’il soit prévenu avant toute transaction, ce qui ne fut pas le cas. Il a requis que Z.P. soit reconnu coupable et puni à 12 mois de prison dont 06 mois ferme et 500 000 FCFA d’amende assortie de sursis.
La victime O. M. a pour sa part demandé dédommagement de la somme restante, a savoir 198 000 FCFA.
Les juges du Tribunal ont quant à eux, renvoyé le délibéré à une date ultérieure.
Mathias Kam
Minute.bf