Au procès Dabo Boukary ce lundi 19 septembre 2022, Diendéré Gilbert a affirmé que c’est Gaspard Somé, militaire au Centre d’entraînement Commando qui a donné l’ordre d’arrêter les étudiants et de les conduire au conseil de l’entente. Il a aussi confié que c’est ce dernier qui a donné l’ordre d’assassiner la victime. Interrogé sur la personnalité de Gaspard Somé, l’accusé a affirmé qu’il était un « élément assez dangereux ».
Gilbert Diendéré a décrit la personne de Gaspard Somé comme une personne «dangereuse». « Gaspard était un élément assez dangereux . Nous-mêmes, on était inquiets à son sujet. Vous savez bien qu’il a froidement abattu son chef de corps à Kamboinsin, ainsi que certains soldats à Koudougou. Je ne dis pas que j’avais peur de lui mais c’était un élément très dangereux », a-t-il confié en reconnaissant néanmoins que ce dernier était sous ses ordres.
A en croire ses dires, il a été mis devant le fait accompli car n’ayant pas été mis au courant d’une quelconque arrestation d’étudiants. « Quand je suis allé voir le corps, je suis allé voir le président à qui j’ai fait un compte rendu, qui m’a dit de prendre des dispositions pour l’enterrement», confie-t-il. Il a souligné que c’est Salif Diallo, alors directeur de cabinet du président qui a donné l’ordre par la suite, d’emmener le corps à Pô pour l’enterrement.
Quant à la question de savoir si l’arrestation des civils relevaient des prérogatives des militaires, Gilbert Diendéré a répondu par la negative. Et de confier : « Gaspard même sait cela. Je ne sais pas pourquoi il a agit de la sorte. Mais quand on sait le type de personne que Gaspard était, ça ne m’étonne pas vraiment».
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