La fameuse déclaration est tombée tard dans la soirée du 30 septembre 2022. Le président Damiba venu au pouvoir par un putsch le 24 janvier 2022 venait d’être renversé par un autre putsch 9 mois plus tard. Cette fois-ci, le nouvel homme fort est venu des casernes militaires de Kaya, notamment du Régiment d’artillerie (RA).
Dans cette matinée du 1er octobre, premier jour de ce nouveau coup d’Etat, une équipe de Minute.bf a sillonné quelques artères de Ouagadougou pour prendre la température de la ville.
Sur l’avenue Charles de Gaulle, rien de spécial à noter aux environs de 8h. Les Ouagavillois vaquent à leurs occupations normalement. L’axe menant du ministère des finances jusqu’au rond-point des Nations-unies qui était bloqué hier par les mutins, est dégagé.
Mais la cour de la télévision nationale reste quadrillée par des militaires lourdement armés avec des véhicules blindés. De même, certains sites militaires dont la direction de l’indépendance militaire sis à côté de la télévision nationale sont toujours sous contrôle de militaires armées.
L’axe menant au palais de la justice qui était barricadé hier est libre de circulation ce samedi. La place de la nation qui grouillait hier des manifestants pro-coopération russe est vide ce matin. Aucun dispositif sécuritaire particulier n’est visible dans ce site.
Au centre ville, les lieux de commerce dont la plupart étaient fermés hier sont de nouveau rouverts. Les banques également.
En rappel, les putschistes dans leur déclaration de prise de pouvoir hier soir, ont suspendu toutes activités politiques et d’organisation de la société civile dans le pays.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf