L’entrepreneuriat attire de nos jours, la jeunesse burkinabè. Si certains s’y lancent très tôt, d’autres par contre y vont après un cursus scolaire et universitaire rempli. Adama Badini en est un exemple. Bachelier de la série D, puis licencié en Histoire et archéologie, ce dernier loue ses compétences aujourd’hui dans le commerce, précisément dans la vente de prêt-à-porter pour homme. Une équipe de Minute.bf est allée à sa rencontre, le vendredi 30 décembre 2022, à Ouagadougou.
Il a rangé sac, bic et cahiers pour se lancer dans l’entrepreneuriat, notamment, le commerce de vêtements prêt-à-porter pour homme. Un domaine, comme plusieurs autres, en vogue et véritable passerelle pour certains étudiants. Adama Badini, la vingtaine révolue est titulaire d’une licence en Histoire et archéologie obtenue à l’Université Joseph Ki-Zerbo en 2020.
Installé en face du Restaurant université (RU) Babenguida à Ouagadougou, la boutique commerciale de cet étudiant « commerçant », a pour cible prioritaire les étudiants. Dans cette période de d’harmattan, Adama Badini a fait de la vente des pull-overs et habits de protection son gagne-pain. Cela, en attendant que, « le ministère géré par Bassolma Bazié », n’accepte sa requête d’intéger la Fonction publique par le biais des concours, qu’il tente pour le moment sans succès.
Adama Badini explique, cependant, comment il s’est lancé dans ce commerce, qu’il avoue, « nourrit son homme, si on y met le cœur ». « Bien avant l’obtention de la licence, je me débrouillais avec des petites activités pour pallier certaines dépenses. Après la Licence, il fallait occuper ce temps libre. J’ai fait le constat que les étudiants avaient du mal à avoir des vêtements de première main. J’ai commencé en faisant ce commerce de façon mobile avec mon engin à deux roues. C’est après que je suis venu louer ce local pour m’installer. Voilà comment je suis entré dans la vente de friperie », a expliqué M. Badini.
Ses clients ne tarissent pas d’éloges pour lui. Oumarou Kouanda, un client habituel de Adama Badini, nous explique son choix d’approvisionnement chez ce dernier. « Tout est parti d’un soir quand j’ai fini de manger au RU. En rentrant, il (Adama Badini, ndlr) m’a accosté pour me présenter un pull. J’ai apprécié sa technique d’approche, un peu à la ivoirienne, avec un air de rigolo. Je n’avais pas d’argent sur moi. Mais j’ai promis de repasser et c’est comme cela que, depuis lors, je m’approvisionne chez lui », a affirmé Oumarou Kouanda.
M. Kouanda précise que les prix de ses articles sont « abordables et adaptés au contexte des étudiants ». A partir de 1 000 FCFA, l’on peut s’offrir un vêtement dans sa boutique.
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Mathias Kam
Minute.bf