Le comité d’organisation de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a procédé à la remise des prix spéciaux aux lauréats de cette édition, le vendredi 3 mars 2023. Pour cette 28e édition, ce sont 22 prix spéciaux de 15 donateurs, d’une valeur de 111 millions qui ont été décernés.
Avec son film « Sira », la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré s’est adjugée 04 prix spéciaux, en l’occurrence, le prix WaterAid du climat, composé d’un trophée et d’une somme de 5 000 000 FCFA, le prix Félix Houphouët Boigny du Conseil de l’entente, d’une valeur de 10 000 000 FCFA, le prix de la meilleure réalisatrice ouest-africaine de la CEDEAO, d’une valeur de 10 000 000 FCFA, en plus d’une plaque de reconnaissance et un trophée. Elle a aussi remporté le prix spécial de l’Assemblée législative de la transition du Burkina Faso, composé de la somme de 7 000 000 FCFA et d’un trophée.
De quoi réjouir l’actrice principale dans ce film, Nafissatou Cissé, qui incarne « Sira ». « C’est un sentiment de joie, un sentiment de fierté parce que c’est une première fois que je viens et que j’assiste au FESPACO et pour une première expérience, je suis fière de ce qu’on a fait et j’espère que demain on aura l’étalon d’or du Yennenga. C’est un sentiment aussi de gratitude envers le peuple burkinabè qui a fait le déplacement au ciné Neerwaya, au Ciné Burkina, pour l’engouement qui était derrière tout ça. Tout ce que je peux dire, c’est merci, barka, awnitché, foofo et on espère que la paix reviendra au Burkina Faso », s’est-elle exprimée.
Comme Appoline Traoré, d’autres réalisateurs ont aussi raflé des prix à cette édition. Zeynab Soumahoro, réalisatrice ivoirienne fait partie de ceux-là. Son film « Sur les traces de mes ancêtres » a remporté le 2e prix spécial des films des écoles Africaines de cinéma d’une valeur de 1000 000 FCFA. C’est donc en toute joie qu’elle repartira avec cette distinction sur les rives de la lagune Ebrié. « C’est une très grande joie pour moi et surtout une fierté de ramener ce prix à mon institut l’ISTC, mais surtout à la Côte d’Ivoire, parce que je suis venue en tant que représentante. Ramener ce prix là, c’est un symbole fort pour moi, car ma production a été faite dans des conditions assez difficiles. Donc, c’est vraiment une très grande fierté pour moi de recevoir ce prix ce soir», s’est-elle réjouie.
Amina Abdoulaye Mamani est la réalisatrice du film « L’envoyé de Dieu » qui a remporté 4 prix dans cette compétition. « C’est un sentiment de joie. Jai remporté beaucoup de prix. C’est une chance et je dis merci beaucoup à tout ceux qui ont attribué un prix à l’envoyé de Dieu », a-t-elle déclaré expliquant que son film enseigne le sens du sacrifice pour la communauté.
« C’est un film qui parle de Djihadisme. C’est l’histoire d’une fille qui a été kidnappée et qui quelques temps plus tard à été préparée avec une bombe pour aller tuer des gens dans un marché. Sur la bombe, on activé 10 minutes. Elle a fait 09 minute dans le marché et il lui restait 1 minute pour sortir. Donc elle a tout fait pour s’éloigner du marché et ne pas tuer des gens. Pour moi, c’est un sacrifice que la petite fille a fait. Elle n’a pas voulu tuer les gens, elle n’a pas voulu aussi exécuter ce que les jihadistes lui ont demandé. Et ça, c’est un vrai sacrifice »,.a-t-elle expliqué.
Soulignons que ce film tout comme celui de Apolline Traoré, est en lice pour l’étalon d’or du Yennenga qui sera remis ce samedi 4 mars 2023.
Oumarou KONATE
Minute.bf