Dans l’affaire opposant Ousmane Sonko, leader du parti Pastef au ministre du tourisme sénégalais, Mame Mbaye Niang, le parquet a requis un mandat d’arrêt contre Sonko pour avoir refusé de comparaître devant la justice, apprend-on de l’AFP. Le procès concerne des accusations de « diffamation et d’injures», ainsi que des « délits de faux et d’usage de faux ».
Un magistrat sénégalais a réclamé, lundi 8 mai, une peine de prison ferme et la délivrance d’un mandat d’arrêt contre l’opposant Ousmane Sonko, lors d’un procès en appel pour diffamation dont pourrait dépendre sa candidature à la présidentielle de 2024.
Selon les informations de l’agence France Presse, le procureur général a requis contre lui deux ans d’emprisonnement dont un ferme, un mandat d’arrêt et la publication de l’arrêt dans cinq journaux. D’après l’AFP, le tribunal devait prononcer sa décision dans les heures suivantes. Ousmane Sonko était absent au procès devant la cour d’appel de Dakar.
Troisième de la présidentielle de 2019 et candidat déclaré à celle de février 2024, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, est poursuivi par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang pour « diffamation, injures et faux ». Il a été condamné en mars en première instance à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Cette peine préservait son éligibilité, selon ses avocats, mais celle-ci pourrait être mise en cause par une condamnation plus lourde en appel.
Ses soutiens accusent le pouvoir en place d’instrumentaliser la justice pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2024. Le parti présidentiel, lui, accuse Ousmane Sonko de vouloir paralyser le pays et de se servir de la rue pour échapper à la justice. En mars 2021, son interpellation dans une affaire de viols présumés avait contribué à déclencher plusieurs jours d’émeutes, qui avaient fait au moins une douzaine de morts. Ce procès est prévu le 16 mai.
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