Le Ministère des droits humains et de la promotion civique (MDHPC) a tenu son tout premier Conseil d’Administration du secteur ministériel (CASEM) le lundi 19 août 2019 à Ouagadougou. Ce CASEM serait l’occasion pour les acteurs du ministère de faire le bilan des activités 2018 et de projeter les activités à mettre en œuvre en 2019, dans la vision de l’amélioration des performances du ministère avec un budget préalablement acquis.
Le Conseil d’Administration du secteur ministériel (CASEM) est une tribune par excellence pour l’évaluation des performances de tout département ministériel, mais aussi une instance où sont prises des décisions importantes pour une mise en œuvre réussie de la politique du ministère. Pour Maminata Ouattara, Ministre en charge des droits humains et de la promotion civique, le présent CASEM sera l’occasion pour son département d’examiner et d’adopter le projet de rapport d’activité 2018, d’examiner et d’adopter le projet de performance 2018 qui affiche un taux de réalisation de 62%. Ce taux, se réjouit-elle, « est encourageant mais devrait être encore amélioré ».
Aussi, a-t-elle fait avoir que ce présent CASEM permettra aux participants de faire le bilan des activités menées au cours de l’année 2018, et de procéder à la programmation des activités prévues pour l’année 2019, tout en tenant compte des contraintes qui sont les leurs, aussi bien en termes de ressources financières et de temps.
Les défis à relever
Plusieurs défis se présentent au ministère des droits humains. Ces défis, à en croire la ministre Ouattara, sont entre autre la mise en œuvre du respect des droits de l’homme dans un contexte de lutte contre le terrorisme et la promotion de la citoyenneté. Sur ce dernier point, la ministre a fait noter que le citoyen, au-delà des critiques constructives, doit participer au développement de la nation à travers le changement de comportement. Autre défi de son département, a-t-elle ajouté, c’est l’opérationnalisation du mécanisme de prévention et de gestion des conflits communautaires. « Il faut que nous arrivons à rendre opérationnel ce mécanisme au regard du contexte actuel, pour prévenir les crises latentes de quelle que nature que ce soit, parce que le plus souvent, lorsque ces crises éclatent, les conséquences sont non maitrisables et dévastatrices », explique-t-elle.
Projection pour l’année 2019
Pour ce qui est du plan de travail annuel 2019, Mme Ouattara estime qu’il devra permettre à son département d’aboutir à « un programme réaliste » au regard de ses contraintes. Elle appelle donc les participants à ce CASEM à se pencher objectivement sur les activités concourant prioritairement à l’amélioration de la performance du ministère et disposant d’un budget acquis. Sur ce point, elle a invité les différentes structures à programmer des activités porteuses de changement. A cet effet, a-t-elle souhaité voir se concrétiser au terme de cette année, l’opérationnalisation effective de l’observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires.
Armand Kinda
Minute.bf