La première édition du Africa Infrastructure Forum (AIF) a été lancée dans la matinée de ce jeudi 31 août 2023 à Ouagadougou sous le thème : « Investir dans les infrastructures africaines pour impacter la zone de libre échange continentale ». La cérémonie de lancement a été placée sous le patronage du Président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, représenté par son directeur de cabinet, le Capitaine Martha Céleste Anderson Médah.
C’est parti pour la toute première édition de Africa infrastructure Forum. Durant 72 heures, l’ensemble des acteurs du secteur des infrastructures en Afrique, présents à ce Forum, vont échanger sur les problématiques liées au secteur, faire l’état des lieux des projets d’infrastructures, de leurs besoins de financements et nouer des partenariats pour leur mobilisation.
Selon le ministre des infrastructures et du désenclavement, Adama Luc Sorgho, l’objectif de ce cadre d’échanges est de mutualiser les efforts de l’ensemble des acteurs du continent africain en vue de promouvoir le secteur des infrastructures en Afrique. « Nous pensons que cette rencontre qui est à sa première édition, permettra d’avoir des échanges pour réaliser nos différentes infrastructures de commun accord. Aujourd’hui, nous avons un problème au niveau des infrastructures énergétiques. Pourquoi ne pas mettre en place une centrale nucléaire au niveau de l’Afrique qui va couvrir l’ensemble des pays africains ? », s’est interrogé le ministre Adama Luc Sorgho, répondant que cette rencontre est une occasion pour l’ensemble des acteurs, d’échanger sur des projets de ce genre et de faire des propositions.
L’AIF est aussi le lieu, aux dires de M.Sorgho, de rechercher des financements pour la réalisation des projets communautaires. Et, au titre de ses projets communautaires, figure la boucle ferroviaire qui devrait relier le Burkina, le Niger, le Mali et le Ghana.
En termes d’activités, il est prévu entre autres, des conférences-débats, des panels, des stands d’exposition, des rencontres d’affaires B2B et une soirée de gala qui sera marquée par des distinctions.
Le lancement de cette édition a connu la pleine participation de la ministre des transports et des infrastructures du Mali, Madina Sissoko Dembélé et celui des transports et de l’équipement du Niger, Mahaman Salissou. Prenant la parole, Mme Sissoko s’est réjouie de l’honneur fait au Mali en l’invitant à cette activité. De son avis, pour des pays enclavés tels que le Burkina Faso et le Mali, les secteurs des infrastructures doivent être d’actualité.
« Les premiers indicateurs de développement d’un pays, ce sont les infrastructures. Quand nous partons ailleurs et nous voyons les buildings, les infrastructures routières, les infrastructures industrielles, énergétiques, nous sommes émerveillés. Mais dans nos pays, nous avons un atout qui est que nous avons en quantité et qualité tout ce qui est comme matériaux qui entrent dans la construction de ces infrastructures et aussi tout ce qui concerne la main-d’œuvre », a souligné la ministre malienne des infrastructures soulignant toutefois qu’il existe des difficultés dans les domaines des infrastructures africaines notamment la technicité et le déficit en terme de modèle économique. L’AIF permettra donc de mener la réflexion pour avoir des idées complémentaires à même de booster le secteur infrastructurel africain.
A son tour, le ministre des transports et de l’équipement du Niger, Mahaman Salissou, a salué la tenue de ce forum qui permettra, dit-il, d’échanger sur les défis communs au pays africains. Il a aussi saisi l’occasion pour traduire la reconnaissance des populations nigériennes à leurs frères du Burkina Faso.
Soulignons que cette première édition de l’Africa infrastructure Forum est placée sous le parrainage de Mahamoudou Bonkoungou, président Directeur Général de l’entreprise EBOMAF. Les activités se dérouleront jusqu’au 02 septembre prochain toujours sur le site de la salle des conférences de Ouaga 2000.
Oumarou KONATE
Minute.bf