Octobre est consacré Mois du consommons local dans l’espace Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). En marge de cet événement, se commémore la 9e édition des 72 heures du lait local, sous l’impulsion de l’Union nationale des Mini laiteries et des Producteurs de Lait local au Burkina (UMPL/B), sous la présidence du ministre en charge des ressources animales, Amadou Dicko. Le top départ des 72 heures a été donné le jeudi 26 octobre 2023.
« La valorisation du potentiel de la filière lait pour une autonomisation socio-économique des personnes déplacées internes (PDI) au Burkina Faso », c’est le thème retenu pour la 9e édition des 72 heures du lait local. Une édition dédiée aux PDI, en tenant compte de la situation nationale.
Concrètement, avec ses partenaires, dans le sens de l’autonomisation des femmes déplacées internes, l’UMPL/B, selon son président, Adama Ibrahim Diallo a doté 109 femmes en vache laitière. « Ces femmes tirent une partie de leurs revenus du lait que produisent ces vaches, 730 personnes sont ainsi impactées grâce à ce modèle d’accompagnement alliant l’humanitaire au développement », s’est félicité M. Diallo précisant que ces 109 femmes ont intégré des laiteries, bénéficiant de nombreux autres soutiens.
En outre, faisant le rapprochement entre le thème de la présente édition et l’initiative présidentielle « Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 » qui vise à créer « 100 000 emplois dans le secteur rural en mettant en avant huit produits essentiels dont le lait », le Président de l’UMPL/B a rassuré de l’engagement des acteurs de la filière lait « à contribuer significativement à la réalisation de cet objectif ».
Pour ce faire, l’innovation majeure de cette 9e édition des 72 du lait local est l’organisation « d’ateliers régionaux, dans des espaces de partage et de construction d’idées ». Et au regard de l’impact de la crise sécuritaire sur la filière lait et des autres difficultés, des messages de plaidoyer ont découlé de ces ateliers pour être soumis au ministre en charge des ressources animales.
Le ministre Amadou Dicko a d’abord félicité l’UMPL/B pour les efforts de promotion du lait local. Pour lui, « le lait local représente une véritable richesse » pour le Burkina Faso. « En plus de son importance en tant que source de nourriture, le lait constitué une source de revenus significative pour de nombreuses familles burkinabè », a-t-il soutenu.
En lien avec le thème, il a salué le clin d’œil à l’endroit des PDI. « Au cours des 72 heures du lait local, nous mettons en lumière les initiatives visant à valoriser la filière laitière, à soutenir les éleveurs locaux et à développer des projets d’autonomisation économique des PDI », a-t-il relevé avant de postuler : « il est impératif de les accompagner dans leur parcours pour qu’ils puissent acquérir des compétences, accéder à une formation professionnelle et devenir autonomes ».
Dans cette optique, il a rassuré que le gouvernement a pris des mesures pour « le renforcement de la production laitière ; l’amélioration de l’accès aux intrants (aliments pour bétail, médicaments vétérinaires et équipement d’élevage) ; le renforcement des compétences des acteurs de la filière lait ; la promotion de l’investissement privé ».
En attendant, tout en encourageant l’UMPL/B à s’engager sassivemebt dans l’entrepreneuriat communautaire, le ministre Dicko a invité les Burkinabè à faire le déplacement sur le site des 72 heures du lait local pour découvrir le savoir et le savoir-faire des acteurs de la filière lait à travers les produits laitiers et leurs dérivés qu’ils proposent.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf